Attention, ce message de l'Assurance maladie est une arnaque, ne vous faites pas avoir

En cette fin d'année, les arnaques concernant l'Assurance maladie font rage. Si vous recevez un mail de ce type, soyez très vigilants.

Créée en 1945 au sein de la Sécurité sociale, l’Assurance maladie garantit à chacun l’accès aux soins en prenant en charge une grande part des dépenses médicales. Cependant, en cette fin d’année, les arnaques font rage.

Assurance maladie : des fraudes courantes

Tous les assurés — salariés, indépendants, étudiants ou personnes sans emploi — sont rattachés à l’Assurance maladie. Soit via le régime général, soit par des régimes spécifiques comme ceux des agriculteurs ou des professions libérales.

Son financement repose principalement sur les cotisations sociales, la contribution sociale généralisée (CSG). Et plusieurs impôts affectés.

Chaque année, l’organisme rembourse plusieurs centaines de milliards d’euros, faisant de lui un pilier central de la solidarité nationale. Mais cette ampleur ouvre donc aussi la porte à des abus.

La fraude à l’Assurance maladie demeure une problématique récurrente. Côté assurés, elle peut ainsi prendre la forme de faux arrêts de travail, d’utilisation frauduleuse de la carte Vitale ou de consultations fictives.

Côté professionnels de santé, il peut s’agir de surfacturations, d’actes non réalisés ou de prescriptions excessives. En 2023, plus de 300 millions d’euros de fraudes ont été détectés.

Un montant en hausse, même s’il reste faible comparé aux quelque 250 milliards de dépenses annuelles. Pour endiguer ces pratiques, l’Assurance maladie renforce ses contrôles, en s’appuyant notamment sur le croisement de données, l’intelligence artificielle.

Attention à ne pas vous faire avoir

Et aussi des cellules spécialisées. Certaines fraudes d’ampleur ont marqué l’actualité, comme celles impliquant des réseaux de centres dentaires ou d’opticiens facturant des soins fictifs.

La carte Vitale, souvent citée dans les débats, est également au cœur de situations problématiques. Doubles affiliations, bénéficiaires décédés non radiés, ou encore usages abusifs à l’étranger.

Des améliorations se disent donc en cours, notamment grâce à la généralisation progressive de la carte Vitale numérique. Face à ces dérives, le gouvernement multiplie les sanctions.

Et ce, tout en rappelant l’importance de préserver la confiance dans un système de santé largement reconnu à l’international. En 2024, les fraudes aux arrêts maladie ont bondi, coûtant plus de 30 millions d’euros, contre 8 millions un an plus tôt.

Une dérive préoccupante, alors que seuls 21 % des arrêts sont encore délivrés sur papier. Pour lutter, un nouveau formulaire papier, déjà déployé depuis dix mois mais désormais obligatoire à partir du 1ᵉʳ juillet, remplace l’ancien modèle 10170*07, rapporte Le Parisien.

Ce nouveau document intègre plusieurs dispositifs de sécurité, inspirés des billets de banque. Pictogrammes fluorescents impossibles à reproduire correctement, hologramme, et marqueurs invisibles assurant l’authenticité.

Cette arnaque à l’Assurance maladie gagne du terrain

Malgré ces renforcements, les arrêts dématérialisés restent pleinement valables. Et la Cnam rappelle donc qu’aucune copie, scan ou reproduction ne se verra acceptée : elles seront automatiquement considérées comme frauduleuses.

Depuis peu, un faux courrier imitant l’Assurance Maladie circule actuellement et tente de pousser les destinataires à sécuriser leur compte Ameli. Le document, très soigné, reprend le logo officiel, une adresse postale crédible.

Et des formulations proches des communications habituelles, ce qui renforce son apparence légitime. Le cœur de l’arnaque repose sur un QR code présenté comme indispensable pour vérifier son identité et mettre à jour son compte.

Le courrier précise que les droits pourraient se voir suspendus sous 72 heures en cas d’inaction. Une méthode destinée à provoquer un réflexe immédiat.

La CNAM a confirmé qu’il s’agit d’une tentative de phishing parfaitement orchestrée. Les escrocs misent donc sur un sentiment d’urgence, utilisent des menaces pour forcer la réaction et ne personnalisent jamais le courrier — aucun nom d’assuré n’y figure.

Pour éviter le piège, la CNAM rappelle quelques règles simples. Ne jamais scanner un QR code reçu par courrier sans certitude de son origine, toujours passer par le site officiel Ameli pour effectuer une démarche, et signaler toute suspicion sur la plateforme nationale 17Cyber.