En France, ce fabricant d'appareils électroménagers ferme boutique. En effet, cette grande entreprise est en liquidation judiciaire.
En France, le marché de les appareils électroménager repose sur un équilibre entre grandes marques historiques, acteurs internationaux et fabricants plus récents misant sur l’innovation ou le rapport qualité-prix. Cependant, cette grande marque va tirer le rideau.
De nombreuses marques d’appareils électroménagers en France
Les marques en Europe occupent encore une place centrale, portées par une image de fiabilité. Mais aussi de durabilité et de savoir-faire industriel.
Les groupes allemands et scandinaves sont très présents dans les foyers français, notamment sur le gros électroménager. Ils sont souvent associés à des produits robustes, performants et bien positionnés sur le segment milieu à haut de gamme.
Les marques françaises d’appareils électroménagers, même si la production n’est plus toujours locale, conservent un fort capital confiance. Notamment sur les lave-linge, réfrigérateurs ou fours, grâce à leur ancienneté et à leur proximité historique avec les Français.
À côté de ces acteurs qui ont l’habitude d’être présent, les marques asiatiques ont largement gagné du terrain. Coréennes ou japonaises, elles se distinguent par leur capacité d’innovation, l’intégration de technologies connectées et un design soigné.
Elles occupent désormais des positions fortes sur le haut de gamme, tout en gardant une image moderne et technologique. Le marché français laisse aussi une place en hausse aux marques distributeurs et aux labels.
Ils séduisent par des prix compétitifs et des performances jugées suffisantes pour un usage quotidien. Dans un contexte d’inflation et de transition écologique, les consommateurs arbitrent de plus en plus entre durabilité, réparabilité, consommation énergétique, etc.
La marque Brandt ferme ses portes
Le dernier grand acteur français du gros électroménager traverse une période critique sans précédent. Placé en redressement judiciaire au début du mois d’octobre, le groupe Brandt attendait depuis plusieurs semaines une décision décisive du tribunal des affaires de Nanterre.
Ce jeudi 11 décembre, le verdict est tombé. Faute de projet de reprise jugé suffisamment solide, la justice a prononcé la liquidation judiciaire du groupe qui vend des appareils électroménagers.
L’option d’une reprise sous forme de Scop, portée par les salariés avec le soutien du groupe Revive, n’a pas été retenue. Cette décision entraîne la suppression d’environ 700 emplois en France, du Centre-Val de Loire à l’Île-de-France.
Cela marque un tournant brutal pour les salariés comme pour les Français attachés aux marques du groupe. Lors de l’audience, Brandt espérait encore obtenir un sursis afin de bâtir une solution industrielle viable des appareils électroménagers.
Mais le tribunal a estimé qu’aucune des offres affichées ne prévoyait une pérennité suffisante. François Bonneau, président de la région Centre-Val de Loire, a dénoncé une « terrible nouvelle », évoquant un choc profond pour l’industrie française.
Et un véritable traumatisme pour les centaines de salariés concernés, selon des propos rapportés par BFMTV. Parmi les projets étudiés, celui de la Scop était pourtant le seul à proposer le maintien d’une partie de l’activité, avec environ 300 emplois sauvés.
La liquidation judiciaire scelle également le sort des principaux sites français du groupe. Les deux usines situées en Centre-Val de Loire vont fermer, tout comme le centre de service après-vente de Saint-Ouen-l’Aumône.
Cette marque d’appareils électroménagers est en liquidation judiciaire
En région parisienne, et le siège social basé à Rueil-Malmaison. Les suppressions de postes touchent l’ensemble des métiers, de la production à la logistique, en passant par les fonctions administratives et le service client.
Les bassins d’emploi d’Orléans et de Vendôme sont particulièrement impactés par cette disparition industrielle. Avant cette issue définitive, l’État et plusieurs responsables locaux avaient pourtant affiché leur soutien à une reprise par les salariés.
Ces prises de position n’auront pas suffi à sauver les sites de Saint-Jean-de-la-Ruelle et de Vendôme. Symboles d’un secteur industriel désormais en voie d’extinction sur le territoire.
La chute de Brandt s’inscrit dans un contexte globalement pas favorable pour le marché du gros électroménager. Les ventes ont reculé de près de 4 % l’an dernier, après une première baisse en 2023.
Un repli largement lié à la crise de l’immobilier, les achats d’appareils électroménagers de cuisine ou de lavage étant souvent conditionnés à un déménagement ou à l’acquisition d’un logement. Le groupe Brandt voulant pourtant concevoir et de produire des équipements pour ses quatre grandes marques.
Toutes positionnées sur un segment fragilisé. La procédure devra désormais déterminer ce qu’il adviendra de ces marques et des actifs industriels et commerciaux, alors que disparaît l’un des derniers grands constructeurs français de gros électroménager.
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