Arnaque au kilométrage fréquente en France. Les bons réflexes et HistoVec pour sécuriser votre achat d’occasion.
Sur le marché de l’occasion, un piège discret continue de prospérer: l’arnaque au compteur trafiqué. Selon des données relayées récemment en France, près d’une voiture sur dix serait concernée. Face à cette menace, mieux vaut connaître les signes et les bons réflexes.
Compteur trafiqué: une arnaque qui fausse la valeur
Le kilométrage détermine largement le prix d’un véhicule. Ainsi, baisser artificiellement le compteur peut gonfler la cote de plusieurs milliers d’euros. De plus, l’acheteur sous-estime l’usure réelle et planifie mal l’entretien.
Les spécialistes évoquent des manipulations encore trop simples sur certains modèles. Pour autant, les traces administratives et techniques se multiplient désormais. Par conséquent, un historique cohérent devient votre meilleur allié.
Indices concrets à vérifier avant d’acheter
Regardez d’abord l’usure en détail: pédales lisses, volant poli, sellerie affaissée. Aussi, comparez ces signes avec un faible kilométrage annoncé. Un écart net doit éveiller un doute raisonnable.
« Un compteur peut mentir, mais l’usure raconte toujours une histoire. »
Demandez ensuite des preuves écrites: factures, carnet tamponné, et derniers relevés du contrôle technique. Ainsi, l’outil public HistoVec permet de consulter les changements de titulaires et les kilométrages enregistrés. En revanche, un dossier incomplet ou décousu justifie un refus poli.
Faites, si possible, un diagnostic OBD ou une lecture des calculateurs chez un professionnel. Par conséquent, certains écarts de données trahissent une intervention sur le compteur. Face à une réponse évasive ou pressée, pensez au risque d’arnaque.
- Vérifier l’historique des kilométrages année par année
- Comparer l’usure des pièces d’appoint avec l’âge affiché
- Consulter HistoVec avant tout acompte ou réservation
- Exiger un essai routier à froid et sur route mixte
- Demander un rapport d’expertise ou un diagnostic écrit
Cadre légal, preuves et recours
La manipulation du compteur peut relever de la tromperie et d’infractions assimilées. Ainsi, la responsabilité du vendeur professionnel est plus fortement engagée. Cependant, la preuve repose sur des éléments datés, concordants et vérifiables.
Le contrôle technique consigne les kilométrages à chaque visite, ce qui crée un fil d’Ariane. De plus, HistoVec, service public lancé en 2019, aide à vérifier la cohérence d’un parcours. Dès lors, un saut soudain, ou une chute injustifiée, doit alerter.
En cas de litige, conservez tous les échanges et saisissez votre protection juridique. La DGCCRF peut être signalée lorsqu’un professionnel récidive ou organise la fraude. Par conséquent, un dépôt de plainte peut être envisagé si vous subissez cette arnaque.
Acheter sans stress: méthode pas à pas
Définissez vos critères, puis étudiez la cote du modèle visé. Ainsi, confrontez prix, âge et kilométrage à des annonces comparables. Gardez aussi la trace écrite de chaque promesse du vendeur.
Organisez un rendez-vous clair, de jour, avec essai à froid. En bref, contrôlez le VIN, les étiquettes de vitrage et les numéros de pièces. Demandez enfin un diagnostic rapide si un doute persiste.
Que faire si vous suspectez une fraude
Suspendez immédiatement la transaction et mettez le vendeur en demeure. Documentez tout avec photos, relevés et copies horodatées. Par conséquent, adressez une lettre recommandée avec AR qui détaille les incohérences.
Saisissez un expert indépendant et proposez une expertise contradictoire. Ainsi, le rapport technique consolide votre dossier face au vendeur ou à l’assureur. En revanche, agissez vite, car les délais de recours peuvent être courts.
En cas d’achat via un marchand ou une plateforme, sollicitez la médiation prévue. Désormais, refusez tout paiement en liquide et privilégiez un moyen traçable. Si le doute s’installe, reculez: une arnaque coûte toujours plus cher qu’une bonne vérification.