Les banques vont fermer des millions de PEL. Les épargnants vont devoir prendre une très grande décision !
Les banques françaises s’apprêtent à fermer plusieurs millions de comptes d’épargne dans les années à venir. Cette décision concerne un produit bien connu des ménages : le Plan d’Épargne Logement, plus souvent appelé PEL.
Les banques vont fermer des millions de PEL
À partir de 2026, des millions de titulaires vont perdre l’accès à leur plan, parfois sans avoir anticipé cette échéance. Une situation qui peut avoir un impact direct sur leur stratégie financière et leurs projets immobiliers.
Tous les clients ne sont pas concernés. En revanche, sachez que la vague de fermetures s’annonce massive. Et pour cause, PEL ouverts à partir de 2011 arrivent progressivement à leur date limite légale.
Depuis une réforme entrée en vigueur cette année-là, ce produit d’épargne ne peut plus faire l’objet d’une conservation indéfinie. En effet, sa durée de vie est désormais plafonnée à 15 ans, au terme desquels la banque doit procéder à une clôture automatique.
Le fonctionnement du Plan Épargne Logement repose sur un principe simple. L’épargnant place de l’argent sur un compte sécurisé et bénéficie d’un taux d’intérêt garanti pendant toute la durée du contrat.
En contrepartie, cette épargne sert de base pour obtenir un prêt immobilier à des conditions avantageuses. Après une période minimale de quatre ans, le titulaire peut utiliser ce capital pour financer un achat immobilier, souvent avec un taux préférentiel.
Le problème vient du fait que beaucoup de détenteurs n’ont jamais utilisé leur PEL pour concrétiser un projet immobilier. Les comptes sont restés ouverts à la banque, parfois pendant plus d’une décennie, sans mouvement particulier.
Une réglementation très stricte
Pourtant, sachez que la réglementation impose désormais une clôture automatique une fois la durée maximale atteinte. Les premiers concernés seront les détenteurs de PEL ouverts en 2011. Leur échéance tombera en mars 2026, soit quinze ans après la date d’ouverture.
À partir de cette année-là, les fermetures vont s’enchaîner les unes après les autres. En 2027, ce sera au tour des PEL ouverts en 2012, puis ceux de 2013 l’année suivante. Le phénomène va d’ailleurs s’étaler jusqu’en 2030.
Selon les chiffres communiqués par la Banque de France, environ 36 % des PEL actuellement actifs ont fait l’objet d’une ouverture entre 2011 et 2015. Cela représente près de trois millions de comptes concernés sur une période de cinq ans.
Une vague sans précédent pour les établissements bancaires comme pour les épargnants. La fermeture d’un PEL ne signifie pas une perte d’argent. Les sommes placées restent intégralement récupérables.
Une fois le compte clôturé, vous devez verser les fonds sur le compte courant du client ou les transférer vers un autre produit d’épargne. Plusieurs options existent, comme le Livret A, le LDDS, le LEP ou encore l’assurance-vie, par exemple.
Une baisse du taux
En revanche, sachez que cette transition s’accompagne souvent d’une baisse de rendement. Les PEL ouverts entre 2003 et 2015 bénéficient pour la plupart d’un taux de 2,5 %, ce qui reste supérieur à de nombreux placements réglementés actuels.
Le passage vers un autre support peut donc entraîner une perte de revenus sur le long terme. Une autre solution consiste à ouvrir un nouveau Plan Épargne Logement à la banque après la clôture de l’ancien.
Cette démarche permet donc de conserver un outil dédié à un futur projet immobilier. Sachez tout de même que le rendement ne se montrera plus aussi attractif. Les PEL ouverts à partir du 1ᵉʳ janvier 2026 afficheront donc un taux fixé à 2 %.
Vous l’aurez compris, c’est un niveau inférieur à celui des anciens contrats. Cette évolution oblige donc de nombreux épargnants à réfléchir à leur stratégie financière. Certains choisiront alors de sécuriser leur argent sur des produits liquides.
Tandis que d’autres privilégieront une approche à long terme via l’assurance-vie ou l’immobilier. Une chose reste certaine, la fermeture automatique des PEL marque la fin d’une époque pour ce produit phare de l’épargne française.