Selon les experts en santé mentale, les mots ont un pouvoir énorme – et il y en a certains que nous devrions bannir de notre langage habituel.

À mesure que notre compréhension des troubles mentaux s’élargit, les experts nous incitent à reconsidérer la manière dont nous en parlons.

Dans cet optique, une nouvelle charte a été lancée par l’organisation caritative australienne Everymind. Elle vise à stopper l’usage d’un langage qui dramatise la maladie mentale, et contribue à renforcer la stigmatisation. Ce guide s’adresse aux entreprises, aux médias, au gouvernement et à la communauté.

Selon Jaelea Skehan, directrice d’Everymind, des termes de langage courant tels que « fou », « psychopathe », « schizo », « cinglé », « lunatique, « dérangé », « fou » et « malade mental » devraient être évités, même s’ils sont ne sont pas utilisés à des fins malveillantes.

L’utilisation du mot « schizophrénie » afin de désigner une dualité – comme une « économie schizophrène » – est aussi potentiellement dommageable. Idem pour des expressions familières comme « psy » ou « pilules du bonheur ».

Mme Skehan a expliqué :

« Il ne s’agit pas seulement des mots que nous utilisons, il s’agit d’inclure les gens, de valoriser les gens et d’encourager tout le monde à agir – que ce soit pour demander de l’aide ou pour offrir de l’aide aux autres.

Ce ne sont pas de petits problèmes, ce sont de grands problèmes qui exigent une grande réponse. Ce que nous disons peut littéralement faire la différence entre le fait qu’une personne se sente à l’aise ou non de parler et de demander de l’aide, ce qui peut avoir des conséquences tragiques si elle reste silencieuse. »

Lachlan Searle, directeur des relations extérieures de Mental Health Australia, a souligné que les mots utilisés dans la vie de tous les jours ont un pouvoir énorme. Il a déclaré :

« Nous nous efforçons de promouvoir la santé mentale des gens et des collectivités et nous encourageons tout le monde à contribuer à jeter une lumière plus positive sur la santé mentale et à réduire la stigmatisation entourant la maladie mentale. »