AAH : cette mauvaise nouvelle attend les allocataires qui touchent aussi la prime d'activité

L'AAH est une aide réservée à certains Français. Si vous touchez également la prime d'activité, une mauvaise nouvelle vous attend.

L’Allocation aux Adultes Handicapés (AAH) est une aide financière versée par l’État pour garantir un revenu minimum aux personnes en situation de handicap. Cependant, si vous percevez la prime d’activité, cette mauvaise nouvelle vous attend.

AAH : un pilier essentiel pour les Français

En France, l’AAH constitue un pilier essentiel de la politique d’inclusion en France. Ce dernier s’adresse aux personnes âgées d’au moins 20 ans ou 16 ans si elles ne sont plus à la charge de leurs parents.

Il s’adresse aussi aux personnes reconnues atteintes d’un handicap ce qui limite fortement leur capacité de travail. Pour en bénéficier, il faut être résident stable et régulier en France et présenter un taux d’incapacité d’au moins 80 %.

Ou entre 50 % et 79 % si le handicap entraîne une restriction durable d’accès à l’emploi reconnue par la Commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH). Le montant maximal de l’AAH s’élève à environ 971 euros par mois depuis avril.

Cependant, il peut varier selon les ressources du bénéficiaire et de son foyer. Depuis octobre 2023, la déconjugalisation de l’AAH a marqué une avancée majeure.

Les revenus du conjoint ne sont plus pris en compte dans le calcul. Cela permet donc à près de 120 000 personnes de percevoir une allocation plus juste et indépendante.

L’AAH peut se cumuler, sous conditions, avec certaines prestations comme la prime d’activité. Mais aussi le complément de ressources ou la majoration pour la vie autonome.

Mauvaise nouvelle pour les allocataires

Son attribution est généralement accordée pour une durée de un à dix ans, voire à titre permanent si le handicap est irréversible. Au-delà du soutien financier, l’AAH symbolise une reconnaissance du droit à la dignité.

Mais aussi à l’autonomie pour les personnes handicapées. Cela contribue donc à leur inclusion sociale et professionnelle dans la société française.

Présenté mardi, le projet de loi de finances pour 2026 introduit plusieurs mesures qui auront un impact direct sur le portefeuille des particuliers. Parmi elles figurent le gel du barème de l’impôt sur le revenu.

Mais aussi la suppression de l’abattement de 10 % appliqué jusqu’ici aux pensions de retraite. Ainsi qu’une nouvelle taxe sur les petits colis.

Le gouvernement entend également revoir le cumul entre deux aides de la CAF. L’Allocation aux adultes handicapés (AAH) et la prime d’activité.

Actuellement, pour calculer cette dernière, les revenus professionnels du foyer sont pondérés à 59,85 %. Tandis que les autres ressources (comme les prestations sociales) sont comptabilisées intégralement.

AAH : un traitement particulier pour les allocataires

Cependant, les bénéficiaires de l’AAH bénéficient d’un traitement particulier. En effet, lorsque leur revenu d’activité dépasse un quart du Smic à temps plein, l’ensemble de leur AAH se voit assimilé à un revenu professionnel.

Il bénéficie donc ainsi de l’abattement de 59,85 %, selon l’article 79 du projet de budget. Pour éviter un « double avantage », le texte prévoit désormais de supprimer cette assimilation de l’AAH à un revenu professionnel dans le calcul de la prime d’activité.

Cette réforme permettrait à l’État de réaliser 95 millions d’euros d’économies dès 2026. Puis 130 millions d’euros supplémentaires en 2027. La mesure ne se verrait pas mise en œuvre immédiatement.

Elle entrerait ainsi en vigueur à partir du 1er avril 2026, pour les droits du mois d’avril versés en mai 2026. Au moment de la traditionnelle revalorisation annuelle des prestations sociales.

L’AAH demeure une aide essentielle pour des millions de Français. En revanche, comme toute aide, des droits et des devoirs existent pour faciliter la vie des allocataires.