
L'AAH est une allocation attribuée selon des critères définis. Mais, ces ressources doivent-elles figurer sur votre déclaration d'impôts ?
L’Allocation aux Adultes Handicapés (AAH) est une prestation sociale destinée à garantir un revenu minimal aux personnes en situation de handicap. Mais alors, cette ressource, essentielle, doit-elle figurer sur votre déclaration d’impôts ?
AAH : une allocation qui a une vocation précise
Créée en 1975, l’AAH vise à favoriser l’autonomie des bénéficiaires et à lutter contre la précarité. Versée sous conditions de ressources, elle peut être attribuée à toute personne âgée d’au moins 20 ans avec un taux d’incapacité reconnu d’au moins 50 %.
En 2024, le montant maximal de l’AAH s’élève à 1016,05 euros par mois pour une personne seule sans ressources. Ce montant varie en fonction de la situation familiale et des revenus du foyer.
L’AAH peut se voir complétée par d’autres aides, comme la majoration pour la vie autonome ou la complémentaire santé solidaire. L’un des grands tournants dans l’évolution de l’AAH est l’entrée en vigueur de la déconjugalisation au 1ᵉʳ octobre 2023.
Cette réforme met fin à la prise en compte des revenus du conjoint dans le calcul de l’allocation. Cela permet ainsi à de nombreux bénéficiaires de percevoir une AAH plus juste et individualisée.
Environ 160 000 personnes devraient y gagner financièrement, parfois de manière significative. Face à l’inflation et à la hausse du coût de la vie, le gouvernement prévoit une nouvelle revalorisation de l’AAH au 1ᵉʳ avril 2025.
Et ce, dans le cadre de l’ajustement annuel des prestations sociales. Cette hausse, indexée sur l’évolution des prix à la consommation, devrait permettre de préserver le pouvoir d’achat des bénéficiaires.
Une prestation sociale qui augmente
Si les prévisions se confirment, l’AAH pourrait atteindre environ 1040 euros mensuels pour une personne seule. Soit une augmentation d’environ 2,4 %.
Avec plus de 1,2 million de bénéficiaires en France, l’AAH reste un outil central de la politique du handicap. Elle permet à de nombreuses personnes de couvrir leurs dépenses courantes et de mieux vivre au quotidien.
Toutefois, plusieurs associations appellent à des hausses plus ambitieuses. Elles estiment que le montant actuel reste insuffisant face aux besoins spécifiques des personnes handicapées, notamment en matière de logement, de santé ou de mobilité.
D’ailleurs, pour les Français qui l’ignorent, sachez que les prestations sociales versées par la CAF ou la Mutualité sociale agricole (MSA) ne sont pas imposables. Cela signifie concrètement que vous n’aurez pas à payer davantage d’impôts à cause de ces aides.
Et ce, quels que soient leur montant ou leur fréquence. La campagne 2025 de déclaration des revenus a démarré le jeudi 10 avril, et comme chaque année, elle soulève de nombreuses interrogations sur les revenus à inclure ou non.
AAH : inutile de déclarer cette allocation aux impôts
Concernant les aides versées par la Caf à quelque 13,5 millions de foyers, le ministère de l’Économie a été très clair. Certaines prestations bénéficient d’une exonération fiscale totale.
Ainsi, les sommes perçues n’ont pas à être déclarées, car elles ne sont ni considérées comme des revenus d’activité. Ni comme des revenus imposables.
Parmi ces aides non imposables figurent notamment le Revenu de solidarité active (RSA), l’Allocation aux adultes handicapés (AAH), les différentes aides au logement (APL, ALF, ALS). La Prestation d’accueil du jeune enfant (PAJE).
Mais aussi l’Allocation de rentrée scolaire (ARS), la prime d’activité ou encore la prime de Noël. La liste complète se voit ainsi disponible dans la brochure pratique des impôts 2025.
D’autres aides, moins répandues, se voient également concernées par cette exonération. Il en va de même pour certains avantages octroyés par l’employeur, à condition qu’ils ne dépassent pas des plafonds précis.
C’est le cas, par exemple, de la participation aux titres-restaurant, aux chèques-vacances ou encore à l’abonnement aux transports en commun. Au-delà de ces seuils, ces avantages peuvent toutefois devenir partiellement imposables.
En revanche, certaines aides à caractère compensatoire doivent bel et bien être intégrées à la déclaration. C’est le cas des pensions d’invalidité, des allocations chômage, ainsi que des indemnités journalières perçues dans le cadre d’un arrêt maladie.
D’un congé maternité, paternité ou adoption. Quant aux indemnités liées à un accident du travail ou à une maladie professionnelle, elles sont soumises à l’impôt à hauteur de 50 %.