AAH : les allocataires auront-ils le droit de toucher la prime de Noël versée par la CAF ?

L'AAH est une allocation touchée par des millions de Français. Mais, donne-t-elle le droit à la fameuse prime de Noël versée par la CAF ?

En 2025, l’Allocation aux adultes handicapés (AAH) reste l’un des piliers de la solidarité en France, destinée à garantir un revenu minimum aux personnes en situation de handicap. Mais alors, les bénéficiaires ont-ils le droit de toucher la prime de Noël ?

AAH : une allocation cruciale pour des millions de Français

Le montant maximal de l’AAH atteint désormais environ 1 016 euros par mois. Une revalorisation liée à l’inflation et aux efforts du gouvernement pour préserver le pouvoir d’achat des allocataires les plus fragiles.

Mais l’année 2025 marque surtout une évolution importante dans la manière dont l’AAH est calculée et attribuée. Depuis la réforme de la « déconjugalisation » fin 2023, les revenus du conjoint ne sont plus pris en compte pour le calcul de l’allocation.

Ce changement, attendu depuis longtemps par les associations, a permis à des milliers de bénéficiaires de retrouver leur autonomie financière. Désormais, l’AAH dépend uniquement des ressources personnelles du demandeur.

Ce qui met fin à une situation souvent jugée injuste, où des personnes perdaient tout ou partie de leur allocation en raison des revenus de leur partenaire. En 2025, plus d’1,3 million de personnes perçoivent l’AAH en France.

Parmi elles, beaucoup sont confrontées à une précarité durable : difficultés d’accès à l’emploi, problèmes de santé, isolement social. L’allocation joue donc un rôle crucial pour maintenir un niveau de vie digne.

Tout en permettant à certains de financer des aides techniques, des déplacements ou des soins spécifiques. Malgré ces avancées, de nombreux allocataires continuent de dénoncer la complexité administrative des démarches.

Les allocataires peuvent-ils prétendre à la prime de Noël ?

Le versement de la prime de Noël 2025 se dit attendu, comme chaque année, à la mi-décembre. Créée en 1998, cette aide exceptionnelle bénéficie à plus de deux millions de ménages modestes.

Elle se voit ainsi versée par la CAF ou la MSA aux allocataires du RSA, ou encore par France Travail. Mais elle continue de susciter de nombreuses interrogations, notamment chez les bénéficiaires de l’AAH (allocation aux adultes handicapés).

Ces derniers ne peuvent pas en profiter et le montant de cette prime reste fixé à 152,45 euros. Il y a 4 ans, une pétition signée par 22 000 personnes avait fait l’objet d’une courrier à Emmanuel Macron pour réclamer l’extension de la prime de Noël aux bénéficiaires de l’AAH.

En 2025, une nouvelle initiative citoyenne a d’ailleurs été lancée sur le site de l’Assemblée nationale pour relancer le débat. Selon les chiffres du ministère de la Santé, 1,35 million de personnes percevaient l’AAH fin 2023.

Cette allocation, dont le montant peut atteindre 1 033,32 euros par mois depuis le printemps 2025, se voit destinée aux personnes présentant un taux d’incapacité d’au moins 50 %. Le gouvernement justifie l’exclusion des allocataires de l’AAH du dispositif de la prime de Noël.

Cette dernière se dit réservée aux bénéficiaires de certains minima sociaux. Et le montant de l’AAH se voit jugé « nettement supérieur » aux prestations ciblées comme le RSA ou l’ASS.

AAH et prime de Noël : une évolution possible ?

Depuis le 1er janvier 2017, l’AAH n’est plus cumulable avec le RSA ou l’ASS, sauf pour les personnes qui percevaient déjà ces aides avant cette date. En conséquence, les allocataires de l’AAH se disent exclus de la prime de Noël, précise le site handicap.fr.

Celui-ci souligne aussi que de nombreuses personnes handicapées ne touchent pas l’AAH. Soit parce que les démarches administratives sont longues et complexes.

Soit parce qu’une reconnaissance de handicap n’ouvre pas automatiquement droit à cette aide. En revanche, une personne en situation de handicap peut tout de même bénéficier de la prime de Noël si elle touche le RSA ou l’ASS.

Cela concerne notamment celles qui ne peuvent pas travailler à temps plein ou connaissent une période de chômage prolongée. Certaines aides comme la Prestation de compensation du handicap (PCH) ou l’AEEH peuvent se voir cumulées avec le RSA ou l’ASS.

Ils peuvent donc toucher la prime de Noël. Enfin, il faut rappeler que le montant de la prime de Noël n’a pas évolué depuis 1998, contrairement à l’AAH qui se voit revalorisée chaque année.

Elle reste fixée à 152,45 euros, sauf pour les bénéficiaires du RSA. Ils peuvent percevoir un montant plus élevé selon la composition de leur foyer.