La France fait partie des pays avec le plus d'aides sociales. Cette année, plus de 10 milliards d'euros d'aides n'ont pas été réclamés.
En 2025, la France connaît une revalorisation importante de ses aides sociales, effective depuis le 1ᵉʳ avril, avec une hausse moyenne de 1,7 % destinée à compenser l’inflation. Malgré cela, 10 milliards d’euros d’aides dorment dans les caisses de l’État.
Des aides sociales pour chaque besoin
Parmi les aides sociales phares, citons le RSA. Pour une personne seule sans ressources, cela passe de 635,71 € à 646,52 €, tandis qu’un couple avec un enfant peut désormais percevoir environ 1 163,73 €.
La prime d’activité connaît également une augmentation, son montant forfaitaire atteignant 633,21 € pour une personne seule. Du côté de l’AAH, l’Allocation aux adultes handicapés, le plafond mensuel s’élève désormais à 1 033,32 €.
Les familles bénéficient aussi de cette revalorisation des aides sociales. Les allocations familiales démarrent à 151,80 € pour deux enfants, et l’Allocation de rentrée scolaire est ajustée en fonction de l’âge des enfants.
Avec par exemple 425,60 € pour la tranche 6–10 ans. Quant à l’ASS, l’Allocation de solidarité spécifique, elle se voit fixée à 579,90 € pour trente jours, soit environ 19,33 € par jour.
Au-delà de ces aides sociales phares, d’autres dispositifs sont également concernés. L’APA, l’Allocation personnalisée d’autonomie, destinée aux personnes âgées de plus de 60 ans en perte d’autonomie, a été revalorisée de 4,6 % dès le 1er janvier 2025.
Avec des montants pouvant atteindre 2 045,56 € par mois pour les bénéficiaires les plus dépendants. L’ASPA, minimum vieillesse, soutient les retraités qui ont de faibles ressources.
10 milliards d’euros d’aides non réclamés
La rentrée approche à grands pas, et avec elle son lot de dépenses pour les foyers français : fournitures scolaires, frais d’inscription, nouvelle garde-robe, parfois même un déménagement. À cette période, viennent aussi s’ajouter la taxe foncière.
Et le solde éventuel de l’impôt sur le revenu pour ceux qui n’ont pas été totalement prélevés à la source. Autant dire qu’un coup de pouce financier ne serait pas de trop.
Pourtant, chaque année, près de 10 milliards d’euros d’aides sociales restent non réclamés, selon la DREES. Le RSA, à lui seul, concentre une grande partie de ce phénomène : 34 % des personnes éligibles n’en font pas la demande.
Cela représente donc environ 3 milliards d’euros laissés de côté. C’est deux fois plus que le montant estimé de la fraude à cette prestation et la principale raison de ce non-recours reste le manque d’information.
Beaucoup ignorent l’existence de certaines aides ou ne savent pas comment vérifier leur éligibilité. Or, il existe aujourd’hui des outils gratuits qui facilitent la démarche.
Chaque organisme, comme la CAF ou France Travail, propose un simulateur en ligne. Mais multiplier les démarches pour chaque aide peut vite décourager. Pour simplifier le processus, l’État a créé un simulateur unique, mesdroitssociaux.gouv.fr.
Des aides sociales qui pourraient profiter à des milliers de Français
Bien sûr, faire une simulation ne suffit pas. Encore faut-il constituer et transmettre le dossier, une étape souvent perçue comme complexe.
Pour cela, il est possible de se faire accompagner gratuitement. Le réseau France Services met à disposition 2 800 guichets répartis sur tout le territoire, avec la promesse d’un point d’accueil situé à moins de 20 minutes de chez soi.
Les centres communaux d’action sociale (CCAS), accessibles dans toutes les communes de plus de 1 500 habitants, proposent également une aide précieuse pour remplir les dossiers. Certaines entreprises privées se sont positionnées sur ce créneau.
Wizbii propose de recenser les aides et de les verser sur un compte dédié. À condition d’accepter l’ouverture d’un compte bancaire partenaire.
Mes-allocs.fr met en avant l’accompagnement de ses experts. Mais ce service implique un abonnement mensuel d’une vingtaine d’euros.
Klaro, de son côté, commercialise son service directement auprès des employeurs, qui le mettent ensuite à disposition de leurs salariés. Quelle que soit la solution retenue, la simulation reste gratuite.
Rien n’empêche donc de les tester en parallèle afin de maximiser ses chances. Et de décider ensuite si l’on souhaite gérer seul ses dossiers, bénéficier d’un accompagnement gratuit ou déléguer totalement la procédure à une société payante.