Les allocations familiales revoient leurs tarifs à la hausse. Découvrez les nouveaux plafonds qui seront appliqués en 2025.
En France, les allocations familiales constituent un pilier essentiel de la politique sociale. Versées par la CAF, elles visent à soutenir financièrement les familles dans l’éducation et l’entretien de leurs enfants et les plafonds ont évolué.
Les allocations familiales viennent en aide aux plus nombreux
L’objectif des allocations familiales est double : compenser les charges liées aux enfants et favoriser la natalité. Et ce, tout en réduisant ainsi les inégalités sociales entre les ménages.
Les allocations familiales se voient ainsi attribuées à partir du deuxième enfant à charge, âgé de moins de 20 ans. Et leur montant varie ainsi en fonction du nombre d’enfants et du revenu du foyer.
Depuis la réforme de 2015, elles se voient en effet soumis à un barème dégressif, afin de mieux cibler les ménages modestes. Ainsi, une famille ayant deux enfants reçoit en moyenne entre 35 et 140 euros par mois, selon ses ressources.
Le montant augmente de façon significative avec l’arrivée d’un troisième enfant. Outre ces versements mensuels, d’autres aides complémentaires existent : allocation de rentrée scolaire, complément familial, prestation d’accueil du jeune enfant (Paje).
Ou encore allocation journalière de présence parentale. Chacune répond à une situation particulière à savoir l’arrivée d’un nouveau-né. Soutien aux familles nombreuses ou accompagnement en cas de maladie grave d’un enfant.
La visée des allocations familiales dépasse le seul aspect financier. Elles sont ainsi un levier de cohésion sociale, en contribuant à réduire la pauvreté infantile et à soutenir l’égalité des chances.
Des aides qui profitent à tous
En France, elles bénéficient à plus de 5 millions de foyers, représentant près de 13 millions d’enfants. Elles jouent donc un rôle crucial dans la stabilité des familles et le bon développement des enfants.
Toutefois, ces aides sont parfois remises en question. Leur coût pour les finances publiques, estimé à près de 40 milliards d’euros par an, suscite des débats sur leur efficacité et leur ciblage.
Certaines propositions visent à les fusionner avec d’autres dispositifs sociaux ou à les réserver strictement aux foyers modestes. Dans une logique de redistribution renforcée.
Malgré ces interrogations, les allocations familiales restent ainsi un symbole fort du modèle social français. Attaché à la solidarité intergénérationnelle et à la reconnaissance du rôle des familles dans la société.
Elles s’inscrivent dans une tradition de soutien public à la parentalité, qui distingue ainsi la France de nombreux pays européens. À l’avenir, leur adaptation aux nouvelles réalités familiales – monoparentalité, recomposition, précarité – sera un enjeu majeur pour garantir leur pertinence et leur efficacité.
Depuis le 1er janvier, les plafonds de ressources déterminant leur attribution ont donc été réévalués. Et ce, pour s’aligner sur l’évolution annuelle moyenne des prix à la consommation (hors tabac).
Allocations familiales : de nouveaux montants en 2025
Un arrêté daté du 20 décembre et publié au Journal officiel fixe ces nouveaux seuils. Versée chaque mois par la Caisse d’Allocations Familiales ou la Mutualité sociale agricole (MSA), cette aide varie donc selon le nombre d’enfants à charge. Et les revenus du foyer.
Pour le calcul des droits en 2025, c’est le revenu net catégoriel de l’année 2024 qui sera pris en compte. Celui-ci inclut l’ensemble des ressources (salaires, loyers perçus, placements, bénéfices agricoles…).
Et ce, après déduction des charges (pensions alimentaires versées, frais liés à l’accueil d’un proche âgé…). Et des abattements fiscaux spécifiques (personne âgée de plus de 65 ans, invalidité…).
Par exemple, un couple avec deux enfants dont les revenus ne dépassent pas 74 966 euros par an percevra l’allocation à taux plein, soit 148,52 euros par mois. Si les revenus sont compris entre 74 967 et 99 922 euros, l’aide se verra réduite à 74,26 euros.
Au-delà de ce seuil, le montant tombera à 37,14 euros mensuels. Les plafonds augmentent logiquement pour les familles plus nombreuses et ainsi, avec trois enfants à charge, le montant maximal (338,80 euros) se voit ainsi attribué aux foyers dont les ressources ne dépassent pas 81 212 euros.
Entre 81 213 et 106 168 euros, l’aide sera de 169,40 euros, et au-delà de ce plafond, elle s’élèvera à 84,71 euros. Il se veut donc également important de noter que les allocations peuvent se voir versées dès le mois suivant la naissance ou l’accueil d’un enfant.