ASPA : les démarches à effectuer pour profiter de cette aide réservée aux personnes âgées

L'ASPA aussi appelé minimum vieillesse, est une aide versée chaque mois à des milliers de personnes âgées. Voici comment en bénéficier.

En 2025, le minimum vieillesse, officiellement appelé Allocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA), assure un revenu garanti de 1 034,28 euros par mois pour une personne seule. Et de 1 605,73 euros pour un couple.

Tout savoir sur l’ASPA

Financé par l’État et encadré par l’article L815-1 du Code de la Sécurité sociale, l’ASPA s’adresse aux retraités et aux personnes âgées disposant de faibles ressources. Pour en bénéficier, il faut respecter des conditions liées à l’âge.

Mais aussi aux revenus et à la résidence en France. L’ASPA pour objectif de garantir un niveau de vie minimal aux personnes âgées qui n’ont pas ou peu cotisé à la retraite.

Cette allocation a remplacé le minimum vieillesse, qui regroupait autrefois plusieurs aides distinctes. Comme l’allocation aux vieux travailleurs salariés ou l’allocation aux mères de famille.

Désormais, une seule prestation existe. L’ASPA. Son montant varie en fonction de la situation familiale et des ressources du demandeur.

À taux plein, il atteint 12 411,44 euros par an pour une personne seule, soit 1 034,28 euros par mois. Et 19 268,80 euros pour un couple, soit 1 605,73 euros par mois.

L’allocation est différentielle : elle complète les revenus existants jusqu’au plafond fixé. Par exemple, une personne seule percevant une retraite annuelle de 5 000 euros recevra 7 411,44 euros d’ASPA. Soit 617,62 euros par mois.

Comment faire pour prétendre à cette aide ?

Pour prétendre à cette aide, il faut en principe avoir 65 ans, mais l’âge peut se voir abaissé à 62 ans pour les personnes handicapées, invalides à 50 % ou anciens combattants. Selon la date de naissance, l’âge de départ varie.

Avec un seuil fixé à 62 ans pour les générations nées en 1955 ou après. La résidence doit être stable et régulière : le bénéficiaire doit vivre en France au moins neuf mois par an.

Les ressortissants de l’Union européenne sont éligibles, tout comme les étrangers justifiant d’un titre de séjour permettant de travailler depuis au moins dix ans, sous certaines conditions. Les ressources du foyer sont également prises en compte.

Les revenus examinés sont ceux des trois mois précédant la demande. Ou ceux des douze derniers mois si les plafonds ont été dépassés.

Sont inclus les pensions de retraite ou d’invalidité, les revenus d’activité, les revenus issus de biens mobiliers et immobiliers. Les donations effectuées dans les dix années précédentes, ainsi que certaines prestations sociales comme l’AAH.

Les revenus d’activité bénéficient toutefois d’un abattement. 1 621,62 euros par trimestre pour une personne seule et 2 702,70 euros pour un couple.

L’ASPA : une aide versée tous les mois

L’ASPA se voit versée mensuellement par la caisse de retraite du bénéficiaire, en même temps que la pension principale. Le premier paiement intervient à partir du mois qui suit la demande.

Il est possible de cumuler cette allocation avec des revenus d’activité, mais au-delà des abattements. Les revenus perçus entraînent une réduction équivalente de l’aide.

Par exemple, une personne seule qui reprend une activité rémunérée 1 650 euros par trimestre verra son ASPA réduite de 28,38 euros sur cette période. Soit 9,46 euros par mois. La demande se fait auprès de la caisse compétente : la CNAV pour le régime général.

La MSA pour le régime agricole, ou la mairie pour les personnes sans retraite. Le versement peut être rétroactif si la demande se voit déposée dans le trimestre qui suit l’ouverture des droits à la retraite.

Néanmoins, les délais de traitement peuvent être longs, ce qui rend important le dépôt rapide du dossier. Un point essentiel concerne la succession.

Les sommes versées au titre de l’ASPA se voient ainsi récupérables après le décès du bénéficiaire. Dès lors que l’actif net de la succession dépasse 107 616,60 euros.

Dans certaines collectivités d’outre-mer comme la Guadeloupe, la Martinique, La Réunion, la Guyane. Saint-Barthélemy et Saint-Martin, le seuil de récupération se dit ainsi relevé à 150 000 euros.