L'assurance vie est une épargne qui reste ancrée. D'ailleurs, cette bonne nouvelle concernant son taux en fin d'année attend les Français.
En 2025, l’assurance vie reste le placement préféré des Français, avec plus de 1 900 milliards d’euros d’encours. D’ailleurs, en fin d’année, une bonne nouvelle attend les Français.
Assurance vie : une épargne intéressante pour les Français
Plébiscitée pour sa souplesse, sa fiscalité avantageuse et sa transmission facilitée, l’assurance vie s’impose comme un outil incontournable d’épargne à long terme. Et elle possède de nombreux avantages.
Concrètement, l’assurance vie permet d’avoir un capital ou de percevoir des revenus réguliers. Tout en désignant librement les bénéficiaires en cas de décès.
Le contrat peut être investi sur deux grands types de supports. Le fonds en euros, à capital garanti, et les unités de compte, plus risquées, mais potentiellement plus rémunératrices.
De nombreux épargnants optent aujourd’hui pour des contrats multisupports, qui combinent sécurité et performance. Depuis quelques années, les assureurs incitent à diversifier les placements vers des supports dynamiques.
Actions, immobilier, produits verts, alors que les rendements des fonds en euros restent modestes, autour de 2,5 à 3 % en moyenne. Cette évolution s’inscrit dans un contexte de remontée des taux et d’inflation qui durent.
Cela redonne de l’attractivité aux produits d’épargne à rendement réel positif. Sur le plan fiscal, l’assurance vie conserve un cadre privilégié.
Des gains avantageux
Les gains sont faiblement imposés après huit ans de détention. Et les abattements sur les successions restent très avantageux : jusqu’à 152 500 € par personne, pour les versements effectués avant 70 ans.
Ce statut fiscal incite de nombreux Français à ouvrir un contrat tôt pour en maximiser les bénéfices. Mais l’assurance vie évolue : les assureurs modernisent leurs offres, misant sur la digitalisation, la transparence des frais.
Et aussi la prise en compte des critères ESG (environnement, social, gouvernance). Elle n’est plus seulement un produit d’épargne sûr, mais un véritable outil de gestion patrimoniale, adaptable aux objectifs de chacun.
« Depuis 2017, les épargnants ne s’enrichissent plus grâce aux fonds en euros. Leur rendement moyen, une fois déduits les frais, l’inflation et les prélèvements sociaux, est globalement négatif depuis 2018 », a fait savoir le cabinet Facts & Figures.
Les fonds en euros restent pourtant le placement favori des Français, prisés pour leur sécurité. Ils conservent le capital investi, sans risque de perte.
Selon Les Echos, près de 70 % des sommes placées en assurance vie – soit 2 052 milliards d’euros d’encours à fin juin 2025 – sont investies sur ce support. D’après les calculs de Facts & Figures, le rendement net réel dépassait encore 1 % entre 2013 et 2017.
L’assurance vie marque un tournant en 2025
Mais dès 2018, la tendance s’est inversée. Les performances se sont effondrées, jusqu’à devenir franchement négatives. Et en 2022, le rendement réel a plongé à –3,60 %, avant de remonter à –2,71 % en 2023.
L’année 2024 marque toutefois un léger renversement de tendance. Le rendement net est redevenu positif, à 0,19 % et selon les projections du cabinet, il pourrait atteindre 1,1 % en 2025, si le taux moyen servi avoisine 2,65 % et que l’inflation reste contenue à 1,1 %.
Cette volatilité s’explique d’abord par l’évolution de l’inflation, particulièrement forte en 2022 (5,1 %) et en 2023 (4,9 %), qui a lourdement amputé la rentabilité réelle des placements. Mais d’autres facteurs entrent en jeu.
Les assureurs, en effet, ont été contraints durant les années 2010 d’acheter des obligations à très faible rendement. Ce qui pèse encore aujourd’hui sur la performance intrinsèque des fonds en euros.
À cela s’ajoutent les frais de gestion et les mises en réserve pratiquées par les entreprises. Ils viennent encore rogner le rendement distribué aux épargnants.
Malgré tout, 2025 pourrait marquer un tournant. Après des années de rendement réel négatif, les fonds en euros semblent enfin renouer avec une phase de reprise, même timide, portée par le reflux de l’inflation et la remontée des taux.
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