Des usagers parisiens ont eu la (désagréable) surprise de se faire verbaliser mardi dernier, alors qu’ils marchaient à contresens dans les couloirs du métro.

Les réseaux sociaux ont été agités par une vague d’indignation le mardi 27 février, suite à une mésaventure à une femme enceinte survenue dans le métro parisien. Alors qu’elle venait d’emprunter l’un des sens interdits pour gagner du temps sur sa correspondance à la station Concorde, elle s’est fait verbaliser et a écopé d’une amende de 60 euros.

Plusieurs internautes ont révélé avoir connu le même sort, le même jour, et au même endroit.

Un flot de critiques qui n’émeut pas pour autant la RATP :

« Dans les stations et gares, certains couloirs ne sont utilisables que dans un seul sens afin de faciliter les flux et surtout d’éviter des incidents. Cela est matérialisé à l’entrée du couloir concerné par un panneau avec un sens interdit. Le règlement fait état de cette règle. »

En effet, la règle 12B du mode d’emploi, que l’on peut consulter dans toutes les stations et sur Internet, stipule :

« Il est interdit à toute personne de circuler en empruntant dans le sens interdit les escaliers, couloirs, portes ou passages affectés à la circulation du public. »

Il est toutefois à noter que ces contraventions sont plutôt rares, et que leur application dépend du bon vouloir des agents de la RATP.

Marcel Babut, vice-président de la Fédération nationale des associations usagers des transports (Fnaut) d’Île de France, et représentant des usagers au sein du conseil de la RATP, ne décolère pas :

« J’ai déjà eu l’occasion de faire remarquer à la RATP que cette amende était complètement stupide, étant encore plus élevée qu’une contravention immédiate pour absence de titre de transport valable (50 euros, ndlr). C’est une aberration totale. »

Les internautes ont profité de cette fâcheuse expérience pour pointer du doigt d’autres règlements plus ou moins surprenants, passibles également de 60 euros d’amende. Ainsi, il est interdit de mettre un pied sur la banquette, de cracher ou de circuler en deux-roues (vélo, trottinette, etc.) dans les gares, ou encore de rester dans le métro bien après le terminus.