Les automobilistes qui utilisent leur téléphone au volant risquent une nouvelle sanction dans cet endroit bien précis !
Dans un endroit bien précis, les automobilistes savent désormais qu’utiliser son téléphone en conduisant peut coûter bien plus qu’une simple amende. Depuis le 1ᵉʳ octobre, une nouvelle mesure permet aux autorités de suspendre le permis de conduire jusqu’à six mois en cas d’infraction.
Des lourdes sanctions pour les automobilistes avec leur téléphone
Sur le rond-point de Biscarrosse, dans les Landes, le constat est clair. Ce mercredi 1ᵉʳ octobre, aucun conducteur n’a le téléphone à la main. Les automobilistes rencontrés semblent bien informés de la nouvelle règle.
Ils savent désormais qu’utiliser un smartphone en conduisant expose désormais à une sanction plus lourde. En plus des 135 euros d’amende et du retrait de trois points déjà en vigueur, la suspension du permis devient une possibilité réelle pour les forces de l’ordre.
En effet, dans ce département, la mesure a vu le jour à titre expérimental, avec un objectif : faire évoluer les comportements avant qu’un drame ne survienne. Pour les automobilistes, la réaction reste partagée entre compréhension et inquiétude.
Par exemple, Michel, chauffeur poids lourd, a confié son incompréhension dans le reportage diffusé sur TF1. Il a confié : « C’est inadmissible parce qu’avec le métier qu’on fait, toute l’activité se fait par téléphone« .
Avant d’ajouter aussi : « On n’a pas de fax, on n’a rien à bord. Si on nous retire le permis pour le téléphone, c’est un peu dommage ». L’usage du téléphone au volant reste désormais considéré comme l’un des facteurs les plus dangereux sur la route.
« Chaque conducteur regarde les notifications 6 minutes par heure »
Selon les données d’Assurance Prévention, le simple fait de consulter une notification détourne l’attention pendant une douzaine de secondes. Dans le cadre d’une conduite à 90 km/h, ces quelques secondes équivalent à une distance parcourue sans regarder la route de plus de 300 mètres.
« Chaque conducteur regarde les notifications six minutes par heure. Sur un Paris-Nice, ça veut dire une heure pendant laquelle vous ne regardez pas la route alors que vous conduisez« , a expliqué Éric Lemaire, vice-président d’Assurance Prévention.
Cette statistique parle d’elle-même et montre la gravité du phénomène. Pour les automobilistes, cette perte de concentration peut se montrer vraiment fatale. C’est surtout le cas sur les longs trajets ou dans des conditions de circulation complexes.
Les gendarmes des Landes ont déjà constaté l’ampleur du problème. En effet, plus de 3 100 verbalisations ont fait l’objet d’un enregistrement depuis le début de l’année pour usage du téléphone au volant.
Ces chiffres prouvent que la pratique reste très répandue, malgré les campagnes de sensibilisation et les sanctions existantes. Face à cette situation, certaines associations appellent à la prudence dans l’application de la mesure.
La prévention avant la répression
Pour l’Automobile Club Landes Côte d’Argent, la suspension du permis n’est peut-être pas la meilleure réponse immédiate. Le porte-parole de l’association propose une alternative éducative : « Peut-être qu’il y aura une mesure intermédiaire, un stage de sensibilisation à l’importance des distracteurs dans une voiture sur une demi-journée ou sur une journée ».
Cette approche met l’accent sur la prévention plutôt que sur la répression. Les automobilistes doivent comprendre le risque avant de craindre la sanction. Car dans de nombreux cas, l’usage du téléphone ne représente pas une faute grave.
En effet, pour beaucoup, il s’agit d’un geste banal, presque automatique. Pourtant, les chiffres de la sécurité routière sont sans appel. En Nouvelle-Aquitaine, l’inattention reste à l’origine de 13 % des accidents mortels cette année.
Des chiffres très inquiétants. Les Landes ont décidé de frapper très fort avec cette nouvelle mesure qui, même si elle ne fait pas l’unanimité, a un but bien précis.