Automobilistes: : l’objet que les voleurs visent en priorité dans votre voiture (et ce n’est pas ce que vous croyez)

Posséder une voiture suscite parfois la convoitise. D'ailleurs, voici ce que les voleurs cherchent à vous prendre en priorité.

En 2025, les vols de voitures continuent de représenter un fléau en France, avec plus de 140 000 véhicules dérobés l’an dernier, soit une voiture disparue toutes les quatre minutes. Voici d’ailleurs ce que les voleurs prennent en priorité.

Des vols de voiture qui ne désemplissent pas

Le chiffre global reste stable, mais les méthodes employées et les zones touchées révèlent des tendances inquiétantes. Désormais, près de 95 % des vols de voiture se font sans effraction apparente.

Les malfaiteurs s’appuient sur des techniques électroniques sophistiquées. Comme le piratage de clés sans contact ou l’accès via la prise OBD.

Les véhicules récents et technologiques, notamment les SUV et les hybrides, sont particulièrement prisés. Ces derniers se disent ainsi plus faciles à pirater et plus rentables sur le marché noir des pièces détachées.

Les modèles les plus ciblés demeurent des best-sellers du marché français tels que la Clio, la 208, la 308, le 3008 ou la Mégane. Géographiquement, l’Île-de-France reste la zone la plus exposée, avec des départements comme la Seine-Saint-Denis.

Mais aussi le Val-d’Oise ou l’Essonne considérés comme de véritables zones rouges. Les Hauts-de-France, la région PACA ou encore Auvergne-Rhône-Alpes affichent également une hausse marquée.

Cette criminalité sophistiquée pose un double défi. Pour les forces de l’ordre, qui se retrouvent face à des vols discrets et difficiles à prouver, et pour les assureurs, qui doivent traiter des sinistres sans traces d’effraction.

Des techniques de plus en plus sophistiquées

Face à ce constat, certains automobilistes se tournent vers des solutions comme les traceurs GPS. Ils permettent de localiser rapidement un véhicule dérobé, parfois en moins de 48 heures.

Les constructeurs, eux, travaillent à renforcer les systèmes de verrouillage et à contrer les attaques électroniques. Mais la course technologique entre voleurs et fabricants reste permanente.

Depuis plusieurs mois, un phénomène insolite mais bien réel prend de l’ampleur partout en France : le vol de banquettes arrière. Cet été encore, des affaires ont été signalées dans le Val-d’Oise, la Marne ou l’Eure-et-Loir.

Cela confirme donc une tendance qui ne cesse de s’aggraver. En 2024, une habitante de Lyon en a fait les frais : sa Clio IV s’est retrouvée deux fois amputée de sa banquette arrière, à seulement un mois d’intervalle.

Les modèles les plus ciblés sont parmi les plus populaires : Renault Clio IV et V, Citroën C3, Peugeot 208 et 308. Mais pourquoi un tel engouement pour ces banquettes ?

Selon l’UFC-Que Choisir, elles permettent de transformer un véhicule utilitaire à deux places en voiture cinq places. Ce qui augmente fortement sa valeur à la revente.

Un marché parallèle alimenté par la pénurie de pièces pour les voitures

Le phénomène s’inscrit dans une tendance plus large : le vol de pièces détachées. Le ministère de l’Intérieur relevait déjà en début d’année une hausse de 4 % des vols d’accessoires automobiles en 2024.

Plus de 90 000 plaintes ont été enregistrées l’an dernier. Outre les banquettes, les voleurs s’attaquent aux feux, pare-chocs, capots, radiateurs ou encore aux roues.

Les caméras de recul des Renault Clio 5, Captur et Mégane sont désormais très prisées. Intégrées dans le logo losange, elles s’arrachent en raison de leur facilité de démontage, une simple lame suffisant à les extraire en quelques minutes.

Cette explosion des vols s’explique avant tout par la raréfaction des pièces détachées sur le marché, qui fait mécaniquement grimper les prix et nourrit un trafic lucratif. Mais alors, comment limiter les risques ?

La plupart de ces vols surviennent en milieu urbain, dans des zones sombres et peu fréquentées. Pour réduire les risques, il faut stationner dans des endroits éclairés et passants.

Il est aussi possible de faire graver son numéro de châssis sur certaines pièces comme le capot ou le pare-chocs. Une mesure qui facilite leur identification et récupération.

En cas de vol, la marche à suivre est claire : déposer plainte rapidement au commissariat ou à la gendarmerie. Fournir le maximum d’informations sur les circonstances et prévenir son assureur dans les 48 heures afin de vérifier les modalités de prise en charge.