Si vous partez en vacances cet été et que vous empruntez des autoroutes, sachez qu'il existe un moyen de contrer les bouchons sur les routes.
En France, le réseau des autoroutes s’étend sur près de 12 000 km et joue un rôle central dans la circulation des personnes et des marchandises. Cet été, une astuce existe pour vous permettre de contourner les bouchons.
Autoroute : un réseau dense
La majorité des autoroutes en France sont concédées à des sociétés privées comme Vinci Autoroutes, APRR ou Sanef. Ces dernières assurent leur entretien et leur exploitation en contrepartie du prélèvement de péages.
Le principe du péage repose sur le financement par l’usager : chacun paie en fonction de la distance parcourue et du type de véhicule. À l’entrée de l’autoroute, on prend généralement un ticket ou on passe sous un portique de télépéage.
Le règlement s’effectue en sortie, au guichet, par carte bancaire, espèces ou via un badge électronique, de plus en plus répandu. Ce système permet de répartir le coût des infrastructures sans recourir uniquement à l’impôt.
Les tarifs des péages se disent ainsi encadrés par l’État, mais augmentent régulièrement. En partie à cause des contrats de concession qui prévoient des révisions annuelles selon l’inflation et les investissements.
Ces hausses suscitent parfois la critique des automobilistes et des associations de consommateurs. Ces derniers jugent ainsi le coût trop élevé par rapport à l’état du service.
Certaines sections d’autoroutes sont gratuites, notamment en Bretagne, dans le Centre. Ou près des grandes agglomérations, car elles appartiennent au réseau non concédé.
Des portions financées par les collectivités publiques
Ces portions se voient donc financées par les collectivités publiques. Par ailleurs, les véhicules électriques bénéficient parfois de réductions de tarifs, et des abonnements spécifiques existent pour les trajets fréquents.
Depuis quelques années, le système évolue avec l’arrivée du péage en flux libre, déjà en place sur l’A79 en Auvergne. Ce dispositif supprime ainsi les barrières physiques.
Des portiques équipés de caméras et capteurs détectent le passage des véhicules, qui doivent ensuite régler leur trajet en ligne ou via un abonnement. L’objectif est de fluidifier la circulation et de réduire la pollution liée aux ralentissements.
Depuis décembre 2023, les barrières de péage ont disparu sur l’A13 et l’A14. Comme le rapporte RMC, ces deux autoroutes exploitées par la Sanef fonctionnent désormais avec le système dit du « flux libre ».
Désormais, plus besoin de s’arrêter. Les véhicules sont détectés automatiquement grâce à des portiques équipés de caméras, qui identifient les plaques et calculent le montant dû.
Attention toutefois, ce dispositif n’est pas synonyme de gratuité. Une fois la voiture repérée, le propriétaire dispose d’un délai de soixante-douze heures pour s’acquitter du paiement.
Autoroute : l’attente aux péages, c’est fini
Pour régler le trajet, trois options s’offrent à l’automobiliste. Il peut recourir au télépéage, solution déjà adoptée par plus de quatorze millions de conducteurs et il est également possible de payer en ligne sur le site de l’exploitant (Sanef pour l’A13-A14, Aliae pour l’A79).
Ou de s’acquitter du montant en espèces auprès des buralistes partenaires du réseau Nirio. En cas d’oubli, les pénalités tombent rapidement : une majoration de dix euros au-delà de soixante-douze heures, quatre-vingt-dix euros après quinze jours et jusqu’à trois cent soixante-quinze euros.
Si le paiement n’est pas effectué dans un délai de deux mois. Et il vaut mieux donc anticiper pour éviter ces frais supplémentaires, car ce système de péage sans barrière n’est pas totalement nouveau.
Il avait été testé pour la première fois en 2022 sur l’A79, dans l’Allier. Mais l’A13-A14 est le premier axe à fort trafic à passer à ce mode de fonctionnement et selon la Sanef, 94 % des paiements se font désormais spontanément, signe que la plupart des automobilistes s’habituent à ce dispositif.
Le centre de relation client reçoit néanmoins environ 1 200 appels par jour. Dont 30 % proviennent de sociétés de location confrontées à des clients ayant oublié de régler leur passage.
D’autres autoroutes vont bientôt s’y mettre, notamment l’A69 entre Toulouse et Castres, encore en construction. Il prévoit déjà l’installation de quatre portiques sur son tracé de 53 kilomètres.