Les Spurs éliminés sèchement des Playoffs NBA 2017 face aux Warriors. La fin du parcours de San Antonio se termine la tête fracassée contre le mur. Après avoir perdu Tony Parker, c’est la perte de Kawhi Leonard, leader de l’équipe texane en défense et en attaque, qui a causé le naufrage du paquebot noir et blanc.

Quel avenir pour les Spurs ?

Forcément, après une telle déconvenue, on ne peut que s’interroger sur l’avenir de cette équipe. Et nous l’avons compris dès ce premier match de la finale de la conférence Ouest. Les Spurs maitrisant cette équipe de Golden State à domicile, avec un patron de bar s’appellant Kawhi Leonard. Sauf que quand le leader des Spurs a quitté le parquet sur blessure, c’était open bar pour les Warriors de Steph Curry.
Plus aucun leader offensif chez les Spurs qui n’ont fait que stopper l’hémorragie californienne au lieu les porter les coups. Tout simplement parce que les texans ne pouvaient rien faire face au quatuor bleu et jaune.

Effectif moyen de 29 ans avec les cadres proches de la retraite

Pour gagner des titres, il faut être entouré. Rares sont eux qui ont pu gagner des titres en portant leur équipe à bout de bras. Et si vous ôtez ce meilleur joueur de la team, c’est forcément cruel mais vos chances sont totalement annihilées. On se souvient de la blessure de Steph Curry face aux Cavs par exemple l’an passé, ou de celles de Kyrie Irving et Kevin Love il y a deux ans. Et même LeBron James tout seul n’a rien pu faire…

Aller Retour L.A. – Pétaouchnok

Voilà le problème des Spurs. Il y a aucun joueur qui peut vraiment scorer aux côtés de Kawhi Leonard.

LaMarcus Alridge ? Un pivot payé 20 millions pour sortir 15,5 pts à 41,3% et 5,8 rebonds en finale de conf’ ? Les Spurs ont carrément fait une énorme erreur de casting en prenant certes un très bon joueur de saison régulière, mais qui n’aura jamais la puissance de poser ses baloches en fin de soirée. Même Coach Pop’ avait essayé de le réveiller en le piquant au vif, mais la bête était déjà morte.

Le Trio des cowboys vétérans

Manu Ginobili vient de terminer sa dernière saison à 39 ans, Tony Parker qui se fait un genou à 35 et arrive en fin de contrat l’an prochain, pareil pour Paul Gasol (36) qui devrait désormais se reposer sur de l’électrique. On peut mettre aussi sur le tapis David Lee (34) qui était venu accrocher un titre cette année… 4 joueurs importants sur lesquels on ne peut plus vraiment compter pour l’avenir du club.

Et derrière eux ?

Kyle Anderson (23 ans), un genre d’ailier (fort) à tout faire, qui ressemble étrangement à Boris Diaw dans sa gestuelle, mais qui n’a clairement pas l’âme d’un scoreur, même s’il a étonné son monde avec ses 20 pts plantés dans ce dernier game 4.

Le shooteur David Bertans (24 ans) qui est encore trop limité à un stationnement derrière l’arc et Danny Green qui n’est plus le joueur offensif qu’il était depuis 3 ans, mise à part ses qualités défensives.

Patty Mills (en fin de contrat cette année) qui a beau enquiller les 3pts durant l’année mais qui s’est totalement effondré en finale face à Curry : 7,8 pts à 21,7% derrière l’arc, compliqué, surtout quand on doit palier les 16 pts de moyenne de TP en playoffs.

Le futur avec…. 2 joueurs et Kawhi !

Et dans les bonnes surprises, Jonathan Simmons qui s’est révélé lors de cet affrontement depuis la blessure de Leonard, avec 15,3 pts sur les 4 matchs et Dejounte Murray, le rookie de 20 ans qui a tourné lui aussi à 8,3pts 3 rebonds et 3,8 passes face aux Warriors.

Donc voilà l’avenir des Spurs. Le staff va avoir (ou « a déjà », on l’espère) du boulot cet été pour trouver des solutions à moyen terme. Il est clair qu’il faut des joueurs pour soutenir Kawhi Leonard et que LaMarcus Alridge n’en fait pas partie. Il faudra surement l’échanger avant la fin de son contrat en 2019 pour éviter de le perdre gratuitement.

Et il faut penser à remplacer les légendes vieillissantes (Ginobili, Parker, Gasol) qui, elles, apportent à bout de souffle, l’apport offensif qu’a besoin San Antonio pour gagner des matchs.

Un grand chantier attend les Spurs, qu’ils avaient entamé il a deux ans en préparant la retraite de Tim Duncan. Aujourd’hui, il faut repenser toute l’équipe autour leur MVP et l’été risque d’être encore très chaud dans le Texas.