Plusieurs chercheurs de l’université de Washington sont parvenus à exécuter un malware stocké dans un brin d’ADN. Une grande première mondiale.

Des malwares stockés dans un brin d’ADN

Les scientifiques de l’université de Washington sont parvenus à exécuter un logiciel malveillant (ou malware) stocké dans un brin d’ADN. Il a été placé dans un séquenceur de gènes, et le virus s’est déclenché en exploitant une faille de sécurité.

Le programme malveillant a ainsi pu tromper le logiciel chargé du séquençage et s’adjuger le contrôle de l’ordinateur sur lequel il était exécuté.

En utilisant l’ADN pour y stocker des virus informatiques, des personnes malveillantes pourraient altérer le test ADN ou encore subtiliser des données confidentielles.

N’ayez crainte, une telle prouesse s’avère extrêmement complexe à réaliser, et le coût engendré par un tel processus monstrueux. Il est donc peu probable que les pirates puissent tirer parti de ces failles dans les années à venir.

Ce test grandeur nature a surtout permis aux chercheurs de mettre en évidence les failles des logiciels de séquençage, afin d’éviter que les hackers puissent les exploiter dans le futur.

Un gramme d’ADN = 215.000 téraoctets de données

Le principal intérêt de l’ADN, c’est que ce type de stockage du futur requiert une taille physique minimale et peut contenir une volume de données numérique absolument phénoménal.

Avec seulement un gramme d’ADN, vous pouvez stocker quelques 215.000 téraoctets de données (à l’heure actuelle, les disques durs grand public plafonnent à 10 téraoctets).

Cette méthode présente cependant quelques inconvénients : le temps d’accès aux données s’avère très long, et seuls les laboratoires de recherche disposent actuellement des équipements nécessaires pour les lire.

Quoi qu’il en soit, cette grande première laisse à penser que l’ADN deviendra un jour le support privilégié pour stocker des données numériques, même si la route s’avère encore longue.