Prise de très fortes douleurs, Naomi, à bout de force appelle le SAMU de Strasbourg et explique qu’elle va mourir. Les opératrices du SAMU rient, se moquent et refusent la demande d’assistance. La jeune maman décèdera ds l’après-midi.

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– « Oui, allô !
– Allô… Aidez-moi, madame…
– Oui, qu’est-ce qui se passe ?
– Aidez-moi…
– Bon, si vous ne me dites pas ce qu’il se passe, je raccroche…
– Madame, j’ai très mal…
– Oui ben, vous appelez un médecin, hein, d’accord? Voilà, vous appelez SOS médecins.
– Je peux pas.
– Vous pouvez pas ? Ah non, vous pouvez appelez les pompiers, mais vous ne pouvez pas…
– Je vais mourir.
– Oui, vous allez mourir, certainement, un jour, comme tout le monde.
– Vous appelez SOS médecins, c’est 03 88 75 75 75, d’accord ?
– S’il vous plaît, aidez-moi madame…
– Je peux pas vous aider, je ne sais pas ce que vous avez.
– J’ai très mal, j’ai très très mal.
– Et où ?
– J’ai très mal au ventre (…) et mal partout.
– Oui, ben, vous appelez SOS médecins au 03 88 75 75 75, voilà, ça je ne peux pas le faire à votre place. 03 88 75 75 75. Qu’un médecin vous voie, ou sinon vous appelez votre médecin traitant, d’accord ?
– D’accord….
– Au revoir. »

L’autopsie de Naomi, réalisée cinq jours après son décès, révèle qu’elle est morte de défaillances multiviscérales, sans que l’on en connaisse l’origine.