Il y a deux semaines, un protocole d’entente a été signé entre l’association Seasteading Institute et la Polynésie française. L’objet de celui-ci : le projet d’une ville artificielle maritime au large des côtes polynésiennes aux alentours de 2020. Une première mondiale certes réjouissante mais surtout vitale car la montée des océans ne faiblit pas.

Faire vivre 10 000 habitants

Cette utopie pourrait devenir réalité. Vivre sur l’eau, un rêve jugé aussi fou que marcher sur la lune il y a des dizaines d’années, et pourtant… De nombreuses habitations vont voir le jour d’ici quelques années, grâce à des plateformes flottantes reliées entre elles et ancrées dans les fonds marins.

Le coût du prototype a été évalué à hauteur de 30 à 50 millions de dollars. Si au départ, la ville est conçue pour accueillir entre 250 et 300 habitants, le projet table sur un total de 10 000 personnes pour le futur. Mais cette prouesse technique est loin d’être un caprice luxueux, au contraire.

Le Floating City Project, comme il est appelé, est surtout un motif d’espoir pour prévenir contre la montée des eaux et offrir une réponse de choix à l’impact écologique de ce fléau.

Bâtir sur l’eau, une évolution bientôt vitale

Le belle et grande Venise n’est plus ce qu’elle est et il est plus que jamais grand temps de la visiter. Mais les capitales japonaise et anglaise que sont Tokyo et Londres sont aussi menacées par la montée des eaux, comme l’est New-York également (voir Le jour d’après).

La fondation Jacques Rougerie, spécialisée dans l’architecture et la mer, a comptabilisé plus de 5 000 projets venant de 100 pays différents pour faire vivre l’homme sur l’eau.

Autre point sensible concernant l’environnement, cette première ville flottante permettra à ses occupants de produire leur propre énergie et traiter avec autonomie les déchets. Il pourrait s’agir d’une réponse forte à la problématique annoncée de l’exode climatique de millions de personnes dans les années à venir.

Voici une courte vidéo assemblant les images de ce projet ultra-moderne :