Vous aimez prendre des photos de vous-mêmes. Peut-être un peu trop ? Attention, selon une étude menée en Inde, l’addiction aux selfies serait un véritable trouble du comportement.

Il nous est tous arrivé un jour de prendre une gentille photo de nous-mêmes, dans notre chambre ou au bureau, ou à l’occasion de vacances ou d’une nouvelle coiffure. Après tout, même le Pape et des présidents s’y prêtent bien volontiers.

Mais trop de selfies peut nous faire du mal. Cette addiction est, en effet, perçue comme une forme d’égocentrisme. Après tout, dans le dictionnaire anglais Oxford, il figure entre « selfhood » (« individualité ») et « selfish » (« égoïste »).

Plus grave encore, cette dépendance désigne aujourd’hui un trouble mental, se traduisant par le besoin obsessionnel compulsif de prendre des selfies, et de les poster sur les réseaux sociaux : « le selftis ».

Le mot « selftis » est apparu pour la première fois dans un article en 2014, relayé ensuite par des recherches effectuées par l’Université de Nottingham Trent en Grande-Bretagne et la Thiagarajar School of Management en Inde.

Suite à cette étude, les scientifiques ont décelé qu’il existait trois niveaux de « selftis » :

  • Des « selftis » épisodiques : faire des selfies au minimum trois fois par jour, mais sans les poster sur les réseaux sociaux
  • Des « selftis » aigus : faire des selfies au moins trois fois par jour, et toutes les partager sur les réseaux sociaux
  • Des « selftis » chroniques : faire des selfies de façon irrépressible toute la journée, et en poster au moins six fois par jour sur les réseaux sociaux.

Ces investigations ont été menées en Inde, le pays qui recense le plus grand nombre d’utilisateurs Facebook au monde, mais aussi où le taux de décès dû à un selfie pris dans une situation dangereuses est le plus élevé.

Rien que cette année, plus de 30 personnes sont mortes dans le monde en tentant de prendre un selfie, dont  l’instagrammeuse Toni Kelly et 14 en Inde.

Que faut-il faire pour un selfie sain ?

Selon Pamela Rutledge, psychologue et directrice du Centre de recherche de psychologie média américain, il existe deux règles à suivre pour réaliser des selfies sains :

 La règle de l’ascenseur

« Vous ne voudriez pas dire quelque chose dans un ascenseur que vous, ou quelqu’un d’autre, n’aimerait pas entendre – le monde entier des réseaux sociaux est un ascenseur. Soyez conscient de l’ampleur de la plateforme. C’est facile de croire que vous partagez une photo avec quelques personnes, mais Instagram est public et n’importe qui peut tomber dessus. »

La règle de la grand-mère

« Ne postez rien en ligne, que ce soit écrit ou en photo, que vous ne voudriez pas que votre grand-mère ou votre futur employeur voit. Surtout les selfies. »