Solar impulse en vol

Le Solar Impulse 2, cet avion qui ne fonctionne qu’à l’énergie solaire a quitté New York le 20 juin 2016, trois jours plus tard, après avoir traversé l’Atlantique, il a atterrit à Séville.

Il aura fallu 71 heures et 8 minutes à Bertrand Piccard pour faire cette traversée extraordinaire. Alimenté uniquement par les rayons du soleil, sans une goutte de carburant, cet avion électrique a surpassé les prévisions. Normalement, ce type d’avion est moins rapide et un tel vol exige 90 à 110 heures de vol mais cela était sans compter sur dame nature et son vent qui a poussé l’appareil jusqu’à ce qu’il dépasse les 100 km/h et fasse des pointes à 140 km/h.

Si à l’origine ce psychiatre suisse au tempérament aventureux devait atterrir en France, la météo capricieuse l’a contraint à dévier sa trajectoire jusqu’en Andalousie, « ça n’était pas un vol facile » déclare-t-il. Il n’en reste pas moins que ce fut une « vol magique » de 6272 km selon ses dires. Vol permis, il le rappelle, par ses collèges qui l’ont aider à « passer par le trou d’une aiguille entre les nuages ».

Derrière le Solar Impulse, la technologie d’Altran

L’itinéraire modifié n’est en rien dû au hasard ou à la simple météo. Située à Monaco, la technologie d’Altran permet de définir le chemin à prendre. Leurs calculs sont ensuite transmis sur écran dans le centre de contrôle de mission.

Selon le second pilote de l’avion, « La contribution d’Altran, notamment au travers du calcul massif de simulation, est essentielle pour guider Solar Impule dans son tour du monde ». Autrement dit, si une épidémie vient clouer au lit cette équipe, le vol est annulé. Et si vous voulez voir plus en détail ce vol au travers de leur écran, c’est par ici.

altran solar impulse

Avec Solar Impulse, le futur est en vol

Prochaine étape maintenant, l’Egypte où ira André Borschberg, son copilote, début juillet puis Abou Dhabi, là où tout a commencé le 9 mars 2015. Mais au delà des prouesses techniques, Bertrand Piccard a créé il y a deux ans, Future Is Clean qui regroupe déjà de nombreuses associations avec des parrains de renom. Une initiative pas suffisante selon lui, raison pour laquelle il souhaite désormais ouvrir un comité international des technologies propres pour conseiller gouvernements et entreprises à une échelle internationale.

Depuis son premier vol et jusqu’à l’heure aucun désagrément à relever mais pour l’instant, marchandises et voyageurs ne sont pas près d’utiliser une telle technologie – et pour cause, une seule personne parvient à être transportée dans cet avion aux allures d’un petit Boeing 747 mais qui ne vole qu’à 50 km/h en moyenne.

En revanche,  il est déjà possible d’appliquer cette technique à 97 % de l’énergie consommée au sol.