The Newsroom, diffusée depuis 2012 sur HBO, est créée par l’oscarisé Aaroon Sorkins (Social Network). Récompensée au Golden Glob Critic’s Choice Movie Awards, la série en est à sa troisième saison. HBO vient de diffuser le 4ème épisode d’une saison qui en compte 6.

Le premier épisode de la série débute sur une intervention publique de Will McAvoy (Jeff Daniels : Looper), présentateur vedette de l’émission News Night sur la fictive chaîne d’informations américaine ACN (Atlantis Cable News). Les déclarations qu’il fait sur les États-Unis chambouleront non seulement le fonctionnement de la chaîne pour laquelle il travaille, mais aussi sa carrière et celle de toute son équipe. Puisqu’une vidéo vaut mieux que 1000 mots, regardez plutôt les premières minutes du premier épisode.

Avec à ses côtés la productrice Mackenzie Mchale incarnée par Emily Mortimer (Match Point, Shutter Island) et le président d’ACN Charlie Skinner interprété par Samuel Waterston (New York Police Judiciaire), Will McAvoy décide de revoir le fonctionnement de la chaîne et de revenir aux bases du journalisme. ACN traitera désormais de l’actualité qui importe avec des informations vérifiées, sans corruption. En prenant cette décision, l’équipe éditoriale devra supporter la pression des directeurs de la chaîne qui ne veulent pas des baisses d’audiences conséquentes au choix des sujets abordés.

En traitant l’actualité récente (guerres, les attentats de Boston, La mort d’Oussama Ben Laden, les Tea Party), le show met en avant les problèmes éthiques qui s’imposent aux journalistes. Les dilemmes ressentis par l’équipe d’ACN face à la morale et aux valeurs américaines composent le fond du show.  Le petit point noir, s’il fallait en trouver un, c’est cette morale américaine qui ressort de temps en temps dans la série retirant au show un peu de réalisme.

 On ne fait pas de la bonne télé, on fait de l’info !

– Will McAvoy

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C’est devant la chute des audiences de la série que la décision est prise en janvier 2014 d’annuler le show après sa troisième saison. La série avait, dès sa première saison, reçu un accueil mitigé du public de par le style d’Aaron Sorkin. Ce dernier est connu pour le rythme qu’il impose à ses créations. Souvent difficile à suivre, Aaron Sorkin peut rebuter.

C’est toutefois là tout l’intérêt de la série. Un rythme qui correspond au scénario et aux personnages ainsi qu’au métier qu’ils font. Une fois l’habitude prise, la série est un délice et c’est la raison pour laquelle la seconde saison reçoit une pluie d’éloges (Jeff Daniels obtient un Emmy en 2013) mais accuse malgré tout une chute d’audience.Vous le savez, et nous ne le répéterons jamais assez : l’audience d’une série ne permet pas d’en juger la qualité.

Le show est intelligent : il force le spectateur à se poser des questions sur le monde qui l’entoure et l’invite à en connaître les rouages.

Le choix d’en finir avec la série, bien que toujours relatif aux faibles audiences, tient aussi de la volonté de la chaine et des créateurs du show de terminer sur une note positive. Un bon point pour les adeptes de la newsroom d’ACN qui ont pu assister à une très bonne dernière saison. Tous les personnages y jouent un rôle décisif : on adore y voir Maggie Jordan jouée par Alison Pill ( Snowpiercer ) gagner en assurance et Neal Sampat ( Dev Patel : Slumdog Millionaire, Skins ) se transformer petit à petit en un élément indispensable de la chaîne éditoriale. La très belle Olivia Munn (Perfect Couples, Iron Man 2) interprète à merveille Sloan Sabbith, une économiste quelque peu renfermée sur elle-même.

 

Pour cette troisième saison, c’est face à la loi américaine que l’équipe de McAvoy met sa morale et son éthique à l’épreuve.

 La fin de la série marque aussi la fin de la carrière d’Aaron Sorkin sur le petit écran. Considérant « A La Maison Blanche » comme son plus grand succès, le créateur de The Newsroom prend sa retraite télévisuelle.

Rassurez vous, il a encore plein de projets pour le cinéma, notamment un biopic de Steve Jobs.

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