El Maestro est le livre écrit par le journaliste Romain Molina sur Unai Emery. Un ouvrage sur l’entraineur du PSG à travers toutes les personnes qu’il a côtoyé durant sa carrière.

Le journaliste a donc interrogé plusieurs joueurs de la Liga (Alméria, Valence, Séville) pour récolter ces témoignages, anecdotes qui font de lui un des meilleurs entraineurs d’Europe.

En terme d’anecdotes, celle de l’international Adil Rami est l’une des plus croustillantes du livre :

Il fait de belles causeries et tous les jours il change. J’ai un peu plus de maturité aujourd’hui, mais je devais quand même bien respirer car son discours était tellement beau que j’avais envie d’enculer l’attaquant en sortant du vestiaire.
Ça pouvait motiver l’équipe, mais pour moi qui étais déjà très motivé sans discours… J’essayais parfois de ne pas l’écouter, a même avoué Rami. C’est comme Obélix, je n’avais pas besoin de prendre de la potion magique, j’étais tombé dedans quand j’étais petit [rires].

Sinon, je me souviens d’un derby contre le Betis. Il savait que je pouvais craquer et il fallait qu’il soit derrière moi : « Putain, arrête de t’embrouiller, arrête de faire ci, arrête de faire ça ! » À la mi-temps, il m’a défoncé, mais défoncé.

J’ai pris sur moi car j’ai un peu plus de maturité qu’avant, mais j’ai dû m’isoler dans les toilettes vu comme c’était parti en couilles, s’est confié le défenseur de Séville. En deuxième période, j’ai fait un match solide, sans aucune tension avec l’équipe adverse. Et c’est là que tu vois l’entraîneur de classe.

Il savait que je pouvais péter un plomb, prendre un carte net pénaliser l’équipe. Il avait vu ça, il savait que ca allait venir donc il m’a défoncé pour que ça parte en couilles dans les vestiaires. Quand je suis revenu sur le terrain, j’étais bien et j’ai même été homme du match selon la presse, mais il s’en foutait [rires].

Le livre El Maestro sur Unai Emery de Romain Molina est en vente ici.