Les agences BNP Paribas menacées de fermer ? Plus de 500 établissements ont prévu de tirer le rideau sur le territoire français.
BNP Paribas est la première banque française et l’une des plus puissantes d’Europe. Elle joue un rôle clé dans la banque de détail, la gestion d’actifs, l’assurance et la banque d’investissement, cependant, de nombreuses agences ferment leurs portes.
La BNP Paribas, symbole des banques à la française
En France, la BNP Paribas s’appuie sur un vaste réseau d’agences et sa banque en ligne. Et ce, pour toucher plus de 7 millions de clients particuliers.
En 2025, elle accélère sa transformation avec un nouveau plan stratégique. Rénovation de ses agences, investissement massif dans le numérique, et ambition d’atteindre 8,5 millions de clients d’ici 2030.
La banque renforce aussi sa gouvernance et réorganise ses pôles d’activités pour gagner en efficacité. Elle poursuit sa diversification avec l’intégration d’Axa Investment Managers, qui consolide sa position dans la gestion d’actifs.
Dans les paiements, elle lance une plateforme européenne innovante. Et, elle crée une coentreprise avec un autre grand groupe bancaire pour dominer le marché français.
Enfin, BNP Paribas confirme son engagement en faveur de la transition énergétique. Et ce, tout en intégrant de plus en plus l’intelligence artificielle dans ses processus internes.
Cependant, mauvaise nouvelle, BNP Paribas s’apprête à franchir un nouveau cap dans la transformation de son réseau. La banque prévoit de fermer 500 agences d’ici à 2030, soit environ un tiers de son parc actuel.
Des fermetures en pagaille
Une décision d’ampleur qui s’inscrit dans un mouvement plus large de mutation du secteur bancaire. Elle se voit confrontée à l’essor du numérique et à l’évolution des usages.
Jusqu’à présent, le groupe fermait en moyenne une cinquantaine de sites chaque année. Ce rythme devrait s’intensifier au cours des prochaines années.
Dès septembre 2025, des expérimentations seront lancées dans plusieurs régions, dont les contours géographiques restent à préciser. L’objectif est d’évaluer la viabilité d’un nouveau modèle d’organisation, notamment sur la répartition des équipes.
Mais aussi le transfert des clients vers d’autres agences ou vers les services en ligne. Ainsi que sur l’accompagnement des collaborateurs impactés.
Ces premières phases locales permettront d’ajuster le déploiement progressif de la réforme sur l’ensemble du territoire jusqu’en 2030. Elles serviront aussi à mesurer la réaction des clients face à la disparition de leur agence habituelle.
Tout en explorant de nouvelles synergies avec Hello Bank, la filiale 100 % digitale du groupe. En interne, BNP Paribas affirme qu’aucun plan de départs n’est prévu.
BNP Paribas : des fermetures progressives en France
Toutefois, la BNP Paribas anticipe une réduction progressive de ses effectifs, estimée entre 2,2 % et 2,5 % par an sur la période 2026-2030. Pour accompagner cette réorganisation, un accord a été signé avec le syndicat majoritaire SNB-CFE-CGC.
Ce dernier prévoit ainsi plusieurs mesures visant à atténuer les conséquences pour les salariés. Une prime de 800 euros pour ceux transférés vers le service client à distance, le maintien temporaire de la part variable en cas de mobilité.
Ainsi qu’une revalorisation des primes liées aux horaires décalés. La banque entend également assouplir les conditions de présence en agence.
À compter du 1er octobre 2025, les établissements comptant plus de sept salariés ne devront plus accueillir que 60 % du personnel en présentiel, contre 75 % aujourd’hui. Une décision qui suscite de fortes réserves chez plusieurs syndicats.
Lesquels dénoncent un accord conclu « dans la précipitation », qu’ils jugent « incomplet, médiocre et dangereux » pour les conditions de travail. Et la qualité du service rendu aux clients.
Cette vaste réorganisation répond à un constat devenu évident depuis la crise sanitaire. Les clients se tournent de plus en plus vers les services à distance, qui délaissent les agences physiques.