Le carburant va-t-il connaître une nouvelle baisse ? C'est en tout cas ce qui se profile à l'horizon pour les automobilistes français
Depuis janvier 2025, les prix des carburants en France ont connu une évolution marquée par une première phase de tension suivie d’un reflux progressif. En ce mois d’août, les prix à la pompe vont baisser.
Carburant : les automobilistes ne savent plus sur quel pied danser
En début d’année, le carburant SP98 se situait autour de 1,89 €/L, le SP95-E10 avoisinait 1,78 €/L. Et le gazole affichait un prix proche de 1,71 €/L.
Ces niveaux élevés, qui se sont maintenus en février, traduisaient un contexte de marché encore tendu. En mars, les tarifs restaient haut perchés, avec un E10 à environ 1,72 €/L et un gazole à 1,66 €/L.
Cela a donc confirmé que la décrue n’était pas encore amorcée. Ce n’est qu’au fil du printemps et jusqu’à l’été que les prix ont commencé à s’assouplir.
Ainsi, entre janvier et début juillet, le gazole a reculé de 1,711 €/L à 1,646 €/L. Soit une baisse d’environ 3,8 %, tandis que le SP95 (E5) est passé de 1,775 €/L à 1,682 €/L (-5,2 %) et le SP98 de 1,887 €/L à 1,780 €/L (-5,7 %).
L’E85, déjà le carburant le moins cher, a enregistré la plus forte diminution en pourcentage. Il est ainsi passé de 0,820 €/L à 0,744 €/L, soit près de 9,3 % de baisse, tandis que le GPL est revenu de 1,029 €/L à 0,989 €/L.
Cette détente s’explique par plusieurs facteurs convergents. La baisse des cours du pétrole, avec un baril de Brent tombé sous les 60 $ en mai, a directement allégé les coûts d’approvisionnement.
Des prix à la baisse pour cette fin d’année ?
La remontée de l’euro face au dollar a également joué en faveur des importations. Le pétrole se voit ainsi facturé en devise américaine. Les ajustements de production opérés par l’OPEP+ ont, par ailleurs, contribué à rééquilibrer l’offre mondiale.
Tandis que certaines fiscalités, notamment sur l’E85, ont continué à rendre ce carburant particulièrement compétitif. Au final, après un début d’année marqué par des prix record, l’été 2025 s’ouvre sur un marché plus apaisé.
Un petit souffle de répit pour le portefeuille des automobilistes. Ce week-end, les stations-service E.Leclerc ont proposé du carburant à prix coûtant. Vendredi 1er et samedi 2 août.
Cela a donc entraîné une baisse visible à la pompe, notamment sur le gazole et l’essence. Dès le 1er août, les effets étaient mesurables. Le meilleur prix du gazole, qui s’élevait à 1,534 €/l le 31 juillet chez E.Leclerc, passait à 1,493 €/l le lendemain.
Le prix moyen suivait la même tendance, chutant de 1,598 €/l à 1,554 €/l. Dans les stations E.Leclerc Express et E.Leclerc Drive, les tarifs affichaient également un recul, parfois de plusieurs centimes.
Le mouvement se poursuivait le 2 août, avec un gazole toujours au meilleur prix de 1,493 €/l. Et un prix moyen autour de 1,539 €/l, avant un léger rebond dès le 3 août (1,489 €/l) puis une remontée plus nette le 4 août.
Carburant : un mois d’août profitable pour les automobilistes
L’essence n’était pas en reste. Le 31 juillet, le meilleur prix du SP95-E10 chez E.Leclerc atteignait 1,569 €/l, pour un prix moyen de 1,626 €/l.
Dès le 1er août, ces tarifs tombaient respectivement à 1,556 €/l et 1,593 €/l. La tendance se prolongeait le 2 août, avec un prix moyen autour de 1,582 €/l, avant un retour progressif à la hausse à partir du 3 août.
Cette opération a eu un impact au-delà des stations E.Leclerc. Les prix moyens nationaux ont reculé dans la foulée : le diesel est passé de 1,657 €/l le 31 juillet à 1,63 €/l le 2 août. Tandis que l’essence baissait de 1,708 €/l à 1,692 €/l.
Avant de repartir doucement à la hausse. Pour mémoire, la semaine précédant cette opération, les tarifs des carburants étaient restés globalement stables en France.
Entre le 18 et le 25 juillet, le diesel se maintenait autour de 1,641 €/l, le SP95-E10 à 1,678 €/l et le SP98 à environ 1,774 €/l. Cette action ponctuelle d’E.Leclerc a donc offert un allègement bienvenu face à des prix qui, ces derniers mois, peinaient à descendre.