Cartes de fidélité : 7 millions de Français vont perdre l'accès à leurs récompenses

Les cartes de fidélité des Français font partie de leur quotidien. Cependant, pour 7 millions d'entre eux, cette récompense va disparaître.

Les cartes de fidélité ont envahi les portefeuilles des consommateurs français. Près de 90 % des Français en possèdent au moins une, mais, 7 millions de Français vont perdre l’accès à l’une d’elles.

Cartes de fidélité : les Français en possèdent énormément

En moyenne, chacun détient plus d’une dizaine de cartes de fidélité. Officiellement, ces cartes ont pour but de récompenser les clients réguliers à travers des points, des réductions, ou des offres personnalisées.

Mais derrière cette promesse de bons plans se cache parfois une réalité moins avantageuse… voire de véritables pièges. En surface, les cartes de fidélité semblent alléchantes.

En effet, à chaque passage en caisse, des points s’accumulent, donnant droit à des remises ou des cadeaux. Certaines enseignes vont plus loin en offrant des promotions exclusives, des invitations à des ventes privées ou des services gratuits.

Pourtant, dans les faits, les avantages réels sont souvent minimes et conditionnés à un volume d’achats élevé. Il faut parfois dépenser plusieurs centaines d’euros pour obtenir quelques euros de réduction.

Mais ce n’est pas tout, car certaines cartes, notamment celles dites « premium », sont payantes. Elles promettent des avantages supérieurs, mais finissent souvent par coûter plus qu’elles ne rapportent.

Surtout si l’on ne consomme pas régulièrement dans l’enseigne concernée. Pire encore, dans certains cas, des cartes de fidélité sont vendues de manière agressive en caisse, sans que le client comprenne qu’il s’engage à un abonnement renouvelé automatiquement.

L’utilisation des données personnelles en cause

Autre dérive : l’utilisation des données personnelles. Les cartes de fidélité permettent aux enseignes de collecter de nombreuses informations sur les habitudes de consommation, les goûts, les fréquences d’achats

Autant de données revendues ou utilisées à des fins marketing, parfois à l’insu du consommateur. Et ce, même si certaines enseignes promettent une utilisation anonyme ou limitée des données.

Les arnaques les plus courantes ? Des cartes associées à des crédits renouvelables déguisés (notamment dans certaines enseignes de prêt-à-porter ou de grandes surfaces). Ou des réductions qui ne s’appliquent qu’à certaines conditions très restrictives.

Elles se disent ainsi noyées dans les petites lignes. Face à ces pratiques, la prudence s’impose et avant d’accepter une carte de fidélité, il est essentiel de lire attentivement les conditions, de vérifier si elle est gratuite.

Et d’évaluer son utilité réelle en fonction de ses habitudes d’achat. Une bonne affaire ne l’est que si elle correspond à un besoin réel, pas à une promesse marketing.

Cartes de fidélité : 7 millions de Français contraints de changer leurs habitudes

Depuis le 31 mars 2025, l’application Stocard a tiré sa révérence. Résultat, quelque 7 millions d’utilisateurs en France se retrouvent privés de leur outil de gestion des cartes de fidélité.

Une disparition brutale qui laisse nombre de consommateurs désorientés, face à une migration imposée vers Klarna. Lancée comme une application simple et pratique pour centraliser les cartes de fidélité, elle a été rachetée par la fintech suédoise Klarna.

Et depuis fin mars, elle a cessé d’exister en tant qu’application indépendante. Elle se voit ainsi désormais intégrée dans l’écosystème Klarna, une app davantage tournée vers le paiement fractionné et le crédit à la consommation.

Ce changement stratégique, dans un contexte de préparation à l’entrée en Bourse de Klarna, a laissé les utilisateurs orphelins d’un service qu’ils appréciaient pour sa simplicité. Certains dénoncent une perte d’ergonomie, de fonctionnalités… et parfois même de données.

Notamment lorsque le transfert des cartes ne s’est pas déroulé correctement. Si Klarna assure que la migration se fait en douceur, l’expérience des utilisateurs est bien différente.

L’import des cartes nécessite désormais de créer un compte Klarna, de valider son email et son numéro de téléphone. Certaines fonctions-clés de Stocard sont tout simplement absentes, comme l’ajout de widgets ou la compatibilité avec les montres connectées.

De quoi nourrir une certaine défiance, tant sur le respect de la vie privée que sur la pérennité du service. Facxe à cette vacance soudaine, plusieurs applications cherchent à capter les utilisateurs déçus.

Parmi elles, les solutions intégrées comme Apple Wallet ou Google Wallet s’imposent progressivement dans les usages. Elles remplacent donc peu à peu les cartes physiques.