Un camping de Bretagne a récemment présenté le tout premier mobil-home entièrement équipé et accessible à tous les handicaps.
En France, les mobil-homes connaissent un véritable engouement depuis plusieurs années. En Bretagne, un camping en propose d’ailleurs avec des options, accessibles aux personnes en situation de handicap.
Mobil-home : une alternative pour les vacances
À mi-chemin entre la caravane et la petite maison de vacances, le mobil-home offre une alternative attractive à l’achat d’une résidence secondaire classique. Installés dans des campings ou des parcs résidentiels de loisirs, ces hébergements séduisent les familles.
Mais aussi des retraités ou des vacanciers en quête de confort à moindre coût. Le principal avantage du mobil-home réside dans son prix : bien moins cher qu’un appartement ou une maison, il permet d’accéder à une forme de propriété avec un budget raisonnable.
Un mobil-home neuf coûte en moyenne entre 30 000 et 60 000 euros, selon sa taille, ses équipements et sa marque. À cela s’ajoute le loyer de la parcelle, puisque le mobil-home ne peut pas être posé n’importe où.
Il se veut généralement implanté sur un terrain loué au sein d’un camping ou d’un village de vacances. Ce loyer annuel peut varier fortement, de 2 000 à plus de 6 000 euros, selon la localisation, les services proposés et la durée d’ouverture du site.
Le mobil-home offre un bon compromis entre confort et nature. Souvent bien équipé, avec cuisine, salle d’eau, plusieurs chambres et une terrasse, il permet de profiter des joies du plein air sans renoncer aux commodités modernes.
Certains campings vont même plus loin en proposant des hébergements premium avec climatisation, wifi. Mais aussi accès à des piscines, spas ou animations.
Un mode de résidence qui a ses limites
Cependant, ce mode de résidence a ses limites. En France, un mobil-home est considéré comme une résidence mobile de loisirs et il ne peut donc pas être habité à l’année sur une parcelle de camping traditionnelle.
Sauf exception ou cas particulier (par exemple dans les PRL ou certaines zones rurales). De plus, comme il repose sur un terrain qui ne vous appartient pas, vous n’êtes jamais totalement chez vous.
Le gestionnaire du terrain peut, en théorie, mettre fin au contrat de location. Mais aussi imposer des règles strictes ou refuser le renouvellement d’un ancien mobil-home devenu trop vétuste.
Malgré ces contraintes, l’attrait du mobil-home reste fort. Notamment à l’heure où l’immobilier classique devient de moins en moins accessible.
Il permet ainsi de profiter de vacances récurrentes dans un lieu choisi, sans les frais d’entretien d’une maison. Et ce, tout en gardant une certaine liberté de déplacement ou de revente.
À condition de bien s’informer sur les règles juridiques, le contrat de location du terrain et les frais annexes, le mobil-home peut être un bon plan pour concilier nature. Confort et accessibilité. D’ailleurs, un camping en Bretagne en propose un adapté aux handicapés.
Mobil-home : un modèle pensé pour les personnes en situation de handicap
Spécialiste européen de la conception et de la fabrication de mobil-homes, Bio Habitat affiche plus de 260 000 unités construites en 30 ans. Une expertise qui l’a amenée, à concevoir son premier mobil-home destiné aux personnes à mobilité réduite (PMR).
La marque a ainsi collaboré avec la Fédération nationale de l’hôtellerie de plein air (FNHPA) et le réseau Passerelles. Ce dernier accompagne donc les familles avec un enfant en situation de handicap dans leurs projets de vacances.
« Cette initiative pionnière a été rendue possible grâce à leur engagement », souligne Patrick Mahé, dirigeant de Bio Habitat à Actu.fr. Un nouveau modèle élargi à 50 m² Vingt ans après cette première, l’entreprise dévoile une version repensée.
Un mobil-home de 50 m², présenté en avant-première en mai 2025 dans les jardins de l’hôtel Emeria à Dinard (Ille-et-Vilaine). Cette nouveauté, accessible grâce à une rampe, comprend trois chambres, une cuisine et une salle de bain.
Elle offre un confort adapté à toute la famille. Jusqu’alors, la surface maximale autorisée pour un mobil-home standard se voyait limitée à 40 m², mais un décret récent permet aux modèles PMR de bénéficier de 10 m² supplémentaires, comme l’explique Dominique Ktorza.
« Cela permet par exemple d’installer un lit médicalisé, sans sacrifier l’espace de vie. » Adapté à tous types de handicaps Le nouveau modèle, baptisé O’Hara, se veut conçu pour s’adapter aux besoins de familles confrontées à l’un des quatre grands types de handicap.
Visuel, auditif, moteur ou mental. L’objectif se veut ainsi de rendre les séjours en camping plus accessibles. Avec une mise à disposition prévue pour l’été 2026 dans les établissements intéressés.
Pour Nicolas Dayot, président de la FNHPA, ces mobil-homes représentent une véritable opportunité pour les campings français. « Ils ouvrent un nouveau marché, notamment auprès des seniors ».