EDF prévient ses clients. Plus de 15 millions de personnes vont recevoir un courrier au sujet de l'augmentation des prix du gaz.
En 2025, EDF occupe une place stratégique au cœur du paysage énergétique français. Après une année 2024 marquée par un redressement spectaculaire, l’électricien va prévenir ses clients d’un changement imminent.
EDF : une hausse de la production de l’énergie
La production nucléaire d’EDF a atteint 361,7 térawattheures. Au total, EDF a produit environ 520 TWh, un volume qui a permis à la France de redevenir le premier exportateur européen d’électricité avec près de 89 TWh vendus à ses voisins.
Cela leur a permis de générer plus de 5 milliards d’euros de recettes. Malgré cette performance économique, la situation financière du groupe reste sous vigilance, la dette nette se maintenant autour de 54,3 milliards d’euros.
La baisse des prix de gros de l’électricité en Europe a par ailleurs entraîné un recul du chiffre d’affaires. Il s’est établi à 118,7 milliards d’euros. Soit près de 16 % de moins que l’année précédente.
En parallèle, le parc nucléaire connaît une dynamique nouvelle. La mise en service progressive de l’EPR de Flamanville, connecté au réseau à la fin de l’année 2024, marque une étape symbolique.
Début 2025, le réacteur fonctionne à 25 % de sa puissance et doit atteindre son plein régime à l’été. Ces progrès ont conduit EDF à revoir ses prévisions à la hausse, tablant sur une production nucléaire annuelle comprise entre 350 et 370 TWh sur la période 2025-2027.
Pourtant, l’avenir n’est pas exempt de défis. Le vaste programme EPR2, qui prévoit la construction de six nouveaux réacteurs, a déjà connu un premier report : l’échéance initiale de 2035 est désormais repoussée à 2038.
Un courrier reçu par 15 millions de clients
Près de 15 millions de Français doivent surveiller leur boîte aux lettres. Dans les prochaines semaines, tous recevront un courrier de leur fournisseur de gaz, certains l’ayant même déjà reçu.
Sont concernés l’ensemble des ménages ayant souscrit un contrat de fourniture de gaz. Parmi eux, plus de 6 millions de clients d’Engie, 5 millions de TotalEnergies et 2,6 millions d’EDF. Sans oublier les nombreux abonnés ayant choisi d’autres opérateurs comme ENI.
Mais aussi Vattenfall, Ekwateur ou MintÉnergie. Cette lettre informe des évolutions tarifaires qui impacteront leur facture de gaz, à la hausse ou à la baisse selon leur consommation.
Tous les foyers ne se verront pas touchés de la même façon. Ceux qui consomment peu de gaz, essentiellement pour la cuisson ou l’eau chaude, verront leur facture grimper.
À l’inverse, les gros consommateurs, qui utilisent le gaz principalement pour se chauffer, bénéficieront d’une baisse légère. En effet, à partir du 1er juillet, le prix du kilowattheure (kWh) de gaz augmentera de 0,53 % pour les petits consommateurs. En passant de 0,13896 à 0,1397 euro.
Dans le même temps, la part fixe de l’abonnement annuel sera également relevée, de 114,30 à 117,93 euros. Cette hausse est due à la décision de la Commission de régulation de l’énergie (CRE), qui a relevé de 6,06 % le tarif d’utilisation des réseaux de distribution, un coût répercuté sur les clients.
EDF : les clients prévenus par cette évolution
Pour un ménage qui consomme en moyenne 4 300 kWh par an, cette évolution se traduira par une augmentation de la facture de 0,9 %. Soit un passage de 712,56 à 718,64 euros annuels. C’est-à-dire 6,08 euros de plus.
En revanche, les foyers fortement consommateurs de gaz verront le prix du kWh diminuer de 1,35%. De 0,11 à 0,10852 euro. Leur abonnement annuel, lui, progressera de 4,83%, passant de 277,43 à 290,83 euros.
Malgré cette hausse, la baisse du tarif du gaz compensera partiellement le surcoût, ce qui se traduira par une facture globale en légère baisse. Ainsi, pour un ménage consommant environ 11 500 kWh par an, la facture reculera de 0,4 %. Cela représentant une économie de 5,91 euros sur l’année.
D’après les simulations réalisées par le médiateur national de l’énergie, les ménages consommant moins de 8 000 kWh par an subiront une hausse de leur facture. Tandis que ceux dépassant ce seuil profiteront d’une baisse.
Enfin, une seconde hausse des factures est prévue au 1er août, cette fois-ci pour l’ensemble des clients. Avec l’augmentation de la TVA sur la part abonnement, qui passera de 5,5 % à 20 %.
Pour les ménages chauffés au gaz, cette évolution générera un surcoût annuel d’environ 40 euros, l’abonnement passant de 291 à 331 euros. Pour les foyers utilisant le gaz uniquement pour l’eau chaude. Ou la cuisson, la hausse sera de 16 euros par an. Avec un abonnement progressant de 118 à 134 euros.