De battre son cœur s’était arrêté. Les médecins ont tout tenté pour sauver un homme de 53 ans, victime d’un  arrêt cardiaque.

L’histoire a débuté le 12 mars dernier, lorsqu’on a découvert sur les rives du fleuve Orb un homme gisant, apparemment inconscient. Originaire de Béziers, il était activement recherché par sa famille après qu’il ait disparu en rentrant d’une visite de chez son frère.

Il a été rapidement pris en charge par les secouristes, qui ont constaté un arrêt cardiaque et un niveau d’hypothermie préoccupant, car sa température corporelle était de 22 degrés. Transporté à l’hôpital de Béziers, ils ont continué, de manière ininterrompue à lui prodiguer un massage cardiaque pendant 4h30.

Son cœur ne battant toujours pas, il a ensuite été conduit en hélicoptère au CHU Lapeyronie de Montpellier, afin que les machines puissent prendre le relais et maintenir ses fonctions vitales.

Jonathan Charbit, chef du service de réanimation de l’hôpital, se souvient de son arrivée. Il s’est confié à Midi Libre :

« Les probabilités de survie avoisinaient 0 %. Quand on sait qu’au bout de quarante minutes, le pronostic est plus que sombre. »

En effet, selon la Fédération française de cardiologie, les chances de survivre à un arrêt cardiaque en France sont pratiquement nulles, au maximum 5%.

Pourtant, au bout de 18 heures, le miracle s’est produit. Le cœur du Biterrois s’est remis à battre ! Le mort bougeait encore…

Sauvé par la persévérance des médecins… et le froid

Le quinquagénaire a été incontestablement sauvé grâce à l’énergie et à l’obstination des médecins, mais aussi par le froid. Le Dr. Chabit a expliqué :

« L’hypothermie avait sans doute protégé le cerveau et les organes vitaux. Il y avait des chances qu’il n’y ait pas de séquelles. C’est la grande particularité du dossier.

Si son corps avait été à température ambiante, à 37 degrés, le pronostic n’aurait pas été le même (…). On a déjà vécu ce genre de situation dans des accidents d’avalanche, mais jamais avec des arrêts cardiaques d’une telle envergure. »

Le patient est maintenant hors de danger. Il se remet peu à peu de ses émotions, a réussi à faire quelques pas, et à répondre à des ordres simples.

Pour le Dr. Charbit, son histoire est « une aventure médicale et humaine incroyable ». Un prodige comme on en voit peu, qui donne foi en la vie.