
Les contrôles s'intensifient pour les vendeurs des plateformes de revente. Ceux de Vinted vont devoir payer des impôts !
La plateforme de vente entre particuliers n’échappe plus au fisc. Désormais, chaque transaction sur Vinted pourrait être scrutée à la loupe par les impôts.
Vinted dans le collimateur du fisc
Depuis janvier 2023, les sites comme Vinted ou Leboncoin doivent transmettre les données de leurs utilisateurs. Cette mesure vise à traquer les vendeurs qui dépassent les seuils légaux.
Car oui, vendre ses vieux vêtements ou ses meubles n’est pas toujours anodin. Dès que vous dépassez 30 transactions ou 2 000 euros de chiffre d’affaires par an sur Vinted, vous basculez dans la catégorie des professionnels.
Et là, les règles changent du tout au tout. Vous devez déclarer vos revenus. Et dans certains cas, vous devez payer des impôts. Non, ce n’est pas une blague ! Le Trésor Public a renforcé ses contrôles pour identifier ces vendeurs qui échappent à l’impôt.
Grâce à la loi de finances 2023, les plateformes sont donc tenues de signaler toute activité suspecte. Une manière de mettre fin à l’opacité qui régnait jusqu’ici. Mais bon nombre de vendeurs pensent encore que ces règles ne les concernent pas.
Pourtant, les algorithmes du fisc sont capables de détecter les profils à risque. Même une activité ponctuelle peut attirer l’attention si les montants sont trop élevés.
Attention, car les sanctions peuvent être lourdes ! Les « fraudeurs » peuvent avoir des redressements fiscaux, majorations… Voire des pénalités en cas de fraude avérée. Alors, mieux vaut être transparent et déclarer ses revenus si nécessaire.
Car le fisc a désormais les moyens de vérifier chaque euro gagné en ligne. Car les services fiscaux ont mis au point un dispositif de signalement dont les vendeurs ignorent l’existence. De quoi intensifier la surveillance des personnes ayant utilisées Vinted.
Mais aussi Leboncoin ou Ebay. Dans ces cas là, leur nom finit dans les petits papiers de la DGFIP… Et ils se retrouvent à payer une facture qui n’était pas dans les comptes…
Comment éviter les mauvaises surprises ?
Sachez qu’il y a donc deux critères qui déclenchent ce signalement sur Vinted. D’abord, la réalisation d’au moins 30 transactions dans l’année. Et ce n’est pas tout ! Car il y a aussi l’obtention de revenus qui dépassent les 2 000 euros.
Nos confrères du Journal du net donnent l’exemple suivant : « Si une personne a vendu 30 timbres en 2024, son nom et son adresse apparaitront dans les registres de la DGFIP. Même chose pour la personne qui aura gagné 2 000 euros en vendant quatre meubles. »
La première chose à faire est de bien calculer son chiffre d’affaires annuel. Si vous ne vendez pas souvent, pas de panique ! Car les particuliers ne sont pas imposables sur ces revenus. Mais attention à ne pas franchir la limite des 2 000 euros ou des 30 ventes.
Pour ceux qui dépassent ce seuil sur Vinted, il faut déclarer les gains. Deux options s’offrent à vous. D’abord, vous avez le régime micro-BIC. Ou bien la déclaration classique. Le premier permet de bénéficier d’un abattement de 50 %.
Ce qui réduit le montant imposable. Autre point important ! Il faut garder une trace de toutes vos transactions. Les plateformes enregistrent vos ventes. Mais il est prudent de conserver ses propres justificatifs.
En cas de contrôle, vous pourrez donc prouver que tout est en règle. Si vous avez un doute, n’hésitez pas à consulter un expert-comptable ou le site des impôts. Mieux vaut anticiper que subir un redressement. Car une fois que le fisc a repéré une anomalie, il est difficile de lui échapper.