Cette raison pour laquelle les œufs ont disparu des rayons de votre supermarché préféré

De nombreux consommateurs ont remarqué une pénurie d'œufs dans les rayons des supermarchés et voici pourquoi !

Les consommateurs remarquent depuis plusieurs mois une situation étrange dans les supermarchés. Les rayons dédiés aux œufs paraissent vides alors que la production française reste pourtant très élevée. C’est un phénomène qui est très mystérieux.

La disparition des œufs dans les rayons

Cette disparition fréquente intrigue beaucoup de ménages qui utilisent les œufs au quotidien. La situation ne vient pas d’une pénurie classique. Elle vient en réalité d’un déséquilibre plus profond entre la demande et les capacités de production actuelles.

Les œufs occupent une place essentielle dans l’alimentation française et leur consommation progresse depuis plusieurs années. Depuis le début de l’année 2025, cette hausse s’accélère fortement. Plusieurs régions signalent des rayons souvent vides, comme l’Essonne ou la Normandie.

BFM TV, RMC et Les Échos ont évoqué ce phénomène qui touche de nombreuses enseignes. Ce manque de disponibilité surprend. Et pour cause, la filière atteint en théorie un niveau de production élevé. L’institut NielsenIQ apporte une analyse précise avec un chiffre frappant.

Le taux de rupture atteint environ 13 %. Cela signifie que, sur 100 références d’œufs, treize ne sont pas présentes en magasin. Ce taux paraît très éloigné du niveau considéré comme normal. Pour ce type de produit, un taux autour de deux pour cent reste habituellement acceptable.

La catégorie des œufs affiche donc le taux de rupture le plus fort parmi les produits du quotidien. La France produit pourtant près de 15,4 milliards d’œufs selon les données rappelées par RMC. Cette quantité montre bien que le pays ne manque pas de production.

Une difficulté évoquée

Les œufs arrivent chaque jour dans les magasins et la filière ne connaît pas d’arrêt significatif. La difficulté repose ailleurs. Alice Richard, directrice de l’interprofession des œufs, explique que la demande augmente beaucoup plus vite que les capacités disponibles.

Les œufs séduisent davantage les consommateurs, mais les infrastructures restent limitées. La demande progresse entre quatre et cinq pour cent selon Alice Richard. Dans le même temps, la production ne peut croître que d’un pour cent au maximum sur une année.

Ce décalage crée une tension durable. Pour retrouver un équilibre, la France devrait produire environ trois cents millions d’œufs en plus par an. Ce chiffre montre l’ampleur du défi. La filière prévoit une réponse structurée.

Trois cents nouveaux poulaillers seront construits d’ici 2030 pour soutenir cette augmentation. Cette mesure devrait donner à la filière des œufs les moyens nécessaires pour répondre aux besoins futurs.

L’inquiétude grandit auprès des consommateurs

Cette situation soulève une question importante pour les consommateurs. En effet, plusieurs se demandent désormais si les œufs vont coûter plus cher dans les prochains mois. C’est une perspective qui inquiète plus d’un.

Et pour cause, l’aliment fait partie des produits les plus utilisés dans les foyers. Pourtant, les experts évoquent une relative stabilité sur ce point. La directrice de la CNPO indique que les prix des œufs restent encadrés par des contrats de longue durée.

Ces contrats lient les éleveurs et les distributeurs sur dix à quinze ans. Cette méthode garantit un cadre sécurisé pour les professionnels et évite les variations fortes liées à une hausse ou une baisse de la demande.

Les œufs bénéficient donc d’un système qui protège aussi le consommateur. Les prix ne devraient pas monter malgré la demande forte et les ruptures en magasin. La filière prévoit des rayons parfois vides jusqu’au second semestre 2026, mais pas de flambée tarifaire.