Cette retraite que vous allez toucher si vous avez bénéficié du RSA toute votre vie

De nombreuses personnes ont perçu le RSA tout au long de leur vie, voici combien elles toucheront une fois à la retraite !

La question de la retraite inquiète beaucoup de Français. C’est notamment le cas de ceux qui ont connu des parcours professionnels fragiles. Parmi eux, les bénéficiaires du revenu de solidarité active, souvent confrontés à des périodes longues de chômage ou à des emplois précaires.

L’arrivée à la retraite après des années au RSA

Vivre toute une vie avec le RSA entraîne des conséquences importantes. Contrairement à d’autres dispositifs, le RSA n’ouvre pas de droits directs pour la retraite. Les périodes passées sous ce régime ne permettent pas de valider de trimestres.

Et ce, contrairement au chômage indemnisé ou à certaines allocations spécifiques. Cette absence de validation se montre lourde de conséquences. Et pour cause, sachez qu’elle réduit énormément le montant de la pension future.

Un rapport de la Drees, publié en 2020, a d’ailleurs mis en évidence cette réalité. Il explique que les anciens allocataires de minima sociaux perçoivent, une fois à la retraite, des pensions deux fois plus faibles que celles de la moyenne des retraités.

La raison est simple : moins de trimestres cotisés et des salaires trop bas pour générer des droits suffisants. Le RSA aide à survivre au quotidien. En revanche, il ne construit pas une carrière qui ouvre droit à une retraite correcte.

Lorsqu’une personne touche le RSA tout au long de sa vie, le problème devient encore plus marquant. Sans emploi déclaré et sans cotisations vieillesse, aucune pension de retraite de base ne fait l’objet d’un versement.

Un recours possible

Cette personne se retrouve donc à l’âge légal sans droit à la retraite classique. Ce manque total de validation de trimestres entraîne un vide, que seule une prestation spécifique peut combler.

À partir de 65 ans, ou 67 ans selon les situations personnelles, une demande d’ASPA devient possible. L’Allocation de solidarité aux personnes âgées représente le dernier filet de sécurité pour les personnes qui n’ont pas pu cotiser.

En effet, sachez qu’elle garantit un minimum de ressources afin d’éviter une pauvreté extrême au moment de la retraite. En 2025, ce minimum s’élève à environ 1 016 euros par mois pour une personne seule sans autre revenu.

Pour un couple, le plafond atteint un peu plus de 1 500 euros. L’ASPA ne fonctionne pas comme une retraite classique. En effet, elle dépend de la situation financière du demandeur. Elle complète les ressources existantes pour atteindre le plafond fixé.

Si la personne dispose d’autres revenus, même modestes, le montant versé fera l’objet d’une réduction en conséquence. De plus, cette aide reste récupérable sur la succession après le décès si le patrimoine dépasse un certain seuil.

Une perspective difficile

Le contraste entre une retraite acquise par cotisations et l’ASPA se montre vraiment frappant. Sachez qu’une carrière complète au Smic permet d’obtenir une pension proche de 1 200 euros par mois.

En revanche, une vie entière au RSA ne garantit qu’un minimum de survie. Cette différence montre que la retraite dépend vraiment de l’activité professionnelle et des périodes de cotisation.

Pour celles et ceux qui ont connu le RSA de manière continue, la perspective se montre donc difficile. La retraite se résume à une aide sociale, sans véritable choix ni marge financière. Il y a tout de même des nuances à prendre en compte.

Certaines périodes de RSA peuvent être couvertes par l’assurance vieillesse du parent au foyer ou par l’assurance vieillesse des aidants, lorsque la personne s’occupe d’un enfant ou d’un proche handicapé.

Dans ces cas particuliers, quelques trimestres peuvent être validés et améliorer légèrement la retraite future. Mais ces situations restent minoritaires et ne compensent pas des années entières de RSA.