Il existe une technologie de Corée du Sud qui promet de désintégrer le plastique et qui ne pollue pas l'environnement !
La question du traitement du plastique reste un défi majeur pour l’environnement. La production mondiale augmente chaque année tandis que les méthodes actuelles montrent leurs limites. Une avancée majeure venue de Corée du Sud pourrait pourtant changer la donne.
La pollution liée au plastique
Le Korea Institute of Machinery & Materials, plus connu sous le nom de KIMM, a présenté en septembre une technologie plasma capable de désintégrer le plastique sans générer les pollutions habituellement liées au recyclage.
Et le moins que l’on puisse dire, c’est que cette annonce a créé un véritable intérêt. Et pour cause, cette innovation pourrait transformer un secteur encore très dépendant de procédés néfastes. Le recyclage traditionnel du plastique repose sur la pyrolyse.
Cette technique chauffe les déchets broyés à environ 600 °C pour les décomposer. Ce système paraît durable en théorie, mais il pose en réalité plusieurs problèmes sérieux. La combustion génère une quantité importante de gaz à effet de serre.
Le traitement pour le plastique produit aussi des fumées toxiques dangereuses pour la santé. Les résidus solides doivent faire l’objet d’une élimination. Cela entraîne alors de nouvelles pollutions. Ce processus pollue les sols, l’air et les eaux.
Vous l’aurez compris, cela réduit fortement les bénéfices environnementaux du recyclage. Certaines sociétés transforment une partie de ces résidus en carburant. En revanche, cette solution reste limitée et ne résout pas le problème global.
Une incroyable révolution
La technologie mise au point par le KIMM change complètement l’approche. La torche plasma fonctionne avec un gaz ionisé extrêmement chaud. La température varie entre 1 000 °C et 2 000 °C. Il s’agit d’un niveau nettement supérieur à celui de la pyrolyse.
Le plastique se désintègre en seulement 0,01 seconde. Cette rapidité impressionnante évite les phases de combustion prolongées qui dégagent habituellement des substances toxiques. Le plastique disparaît presque instantanément.
Cela élimine alors les émissions polluantes liées au processus. L’un des atouts majeurs de cette technologie réside dans la capacité à produire directement deux matières premières essentielles : le benzène et l’éthylène.
Ces composés servent à fabriquer de nouveaux plastiques. Le système crée donc un cycle circulaire complet. Le plastique usagé devient la source des éléments nécessaires à la production de nouveaux matériaux, sans puiser dans les ressources fossiles.
Cette boucle fermée pourrait donc transformer l’industrie et réduire fortement la dépendance aux hydrocarbures. La dimension environnementale représente un atout tout aussi important. La torche plasma fonctionne à l’hydrogène.
Une découverte qui change tout pour l’environnement
Cette énergie propre réduit drastiquement l’empreinte carbone du procédé. Le recyclage du plastique peut alors s’effectuer avec un impact presque nul sur l’environnement. Les méthodes classiques génèrent de la pollution à chaque étape.
Le plasma, au contraire, pourrait permettre un recyclage propre, sans fumées, sans résidus toxiques et sans émissions dangereuses. Cette innovation pourrait représenter un tournant vers la neutralité carbone pour un secteur encore très polluant.
Le directeur du programme au KIMM a rappelé l’envergure de cette avancée. Il a déclaré : « Nous avons mis au point un procédé permettant de convertir avec succès des déchets plastiques mixtes en matières premières, une première mondiale ».
Sachez qu’aucune autre solution ne permet de traiter du plastique mixte de manière aussi efficace et propre. Cette découverte arrive à une période où les déchets plastiques représentent un défi mondial.
L’augmentation continue de la production accentue la pression sur les systèmes de traitement. Les solutions actuelles manquent d’efficacité, coûtent cher et polluent. Le recyclage chimique par plasma pourrait enfin offrir une réponse réelle à ces problématiques.