libertés individuelles

Le 28 octobre 2016, pendant que la plupart creusaient leur citrouille pour la fameuse nuit du 31, le gouvernement s’est chargé de signer et publier un décret visant à vous ficher. Désormais, tout détenteur d’une pièce d’identité ou d’un passeport biométrique verra ses données personnelles regroupées dans un même fichier nommé : Titres électroniques sécurisés.

Le but officiel de ce dossier : simplifier les procédures, renforcer la lutte contre la falsification des documents et permettre de mieux se battre contre le terrorisme. Jusque là, on pourrait y croire sauf que la liste des données enregistrées semble irréelle.

  • nom de famille, nom d’usage, prénoms
  • date et lieu de naissance
  • sexe
  • couleur des yeux
  • taille
  • domicile
  • filiation
  • photo
  • empruntes digitales
  • signature
  • mail et numéro de téléphone

Ne manque que le poids et l’orientation sexuelle pour en faire un parfait petit espion de l’Etat…

Vos libertés individuelles abolies en toute discrétion

Pour rappel, en 2011, un dispositif similaire mais de moins grande ampleur avait déjà été voté. Pointé du doigt par la Commission nationale informatique et libertés, il était mis en évidence que trop de personnes pourraient avoir accès à ces données et qu’il convenait de les garder individuellement. Le Conseil Constitutionnel avait donc mis un terme à ce projet en 2012.

Pour ce Décret ci, le choix du silence a été préféré en évitant toute publicité autour des débats qui occupaient nos représentants. Eviter le choix parlementaire pour faire passer une telle disposition semble impensable et pourtant. Ces données seront pourtant laissées entre les mains des Douanes, de la Police, de la Gendarmerie, des Services fiscaux, des Préfectures et sous-Préfectures et enfin, des services de renseignements. Par ailleurs, stockées en ligne, combien de temps les hackerq mettront-ils à pirater le système pour tout savoir de leur voisin et se servir de leur identité pour leurs méfaits ?

Big Brother is watching you… Si George Orwell avait su ou plutôt, si nous l’avions cru, peut être déjà, nous serions-nous soulevés lorsque le décret qui oblige les hébergeurs et fournisseurs de données internet à conserver vos informations un an durant, était passé.