Les distributeurs de billets, c'est bientôt fini. À l’ère du numérique, ces derniers vont disparaître et voici ce qui va les remplacer.
En France, les distributeurs automatiques de billets occupent toujours une place importante dans le quotidien, mais leur rôle a profondément évolué ces dernières années. D’ailleurs, de nombreux automates vont disparaître prochainement.
Les distributeurs de billets se font rares
Longtemps omniprésents, les distributeurs de billets sont aujourd’hui moins nombreux. Conséquence directe de la baisse continue de l’usage des espèces au profit de la carte bancaire et du paiement mobile.
Les banques ont ainsi rationalisé leurs réseaux, fermant les automates les moins utilisés. En particulier dans les zones urbaines denses où les alternatives sont multiples.
Cette transformation est toutefois loin d’être uniforme. Dans les zones rurales et les petites communes, l’accès au cash reste ainsi un enjeu majeur.
Pour éviter la disparition totale des distributeurs, de nouvelles solutions ont émergé. Comme les automates mutualisés entre plusieurs banques ou les points de retrait chez les commerçants.
Ces dispositifs permettent de maintenir un accès minimal aux espèces tout en limitant les coûts pour les établissements bancaires. Les distributeurs eux-mêmes ont aussi évolué.
Ils ne servent plus uniquement à retirer de l’argent, mais proposent des services complémentaires. Consultation de solde, dépôts de chèques ou d’espèces, voire opérations simples de gestion de compte.
De nombreux DAB font leurs adieux
En parallèle, les mesures de sécurité ont été renforcées, avec des systèmes anti-fraude plus performants. Et une surveillance accrue pour limiter les attaques ou le piratage.
Enfin, la question des distributeurs de billets est devenue un sujet politique et territorial. L’accès à l’argent liquide est désormais perçu comme un service essentiel, notamment pour les personnes âgées ou les publics peu à l’aise avec le numérique.
À l’heure où le numérique transforme en profondeur nos usages, de nombreux services emblématiques sont contraints d’évoluer. Et le secteur bancaire n’échappe pas à cette dynamique.
Symbole de la relation quotidienne entre les Français et leur banque, le distributeur automatique de billets se voit lui aussi en train de céder sa place à une solution jugée plus en phase avec les pratiques actuelles. Et cela va prendre place prochainement.
La tendance est claire : l’argent liquide recule progressivement en France. Aujourd’hui, il ne représente plus que 51 % des paiements effectués par les particuliers, contre 68 % en 2017.
Cette baisse d’utilisation rend les DAB de moins en moins rentables. Tandis que leur maintenance pèse lourd sur les finances des établissements bancaires.
Les distributeurs de billets disparaissent sur le territoire
Face à ce constat, plusieurs grandes banques françaises — BNP Paribas, Société Générale, Crédit Mutuel et CIC — ont choisi de revoir leur stratégie en profondeur. Elles ont décidé de mutualiser leurs réseaux de distributeurs pour lancer un nouveau dispositif.
Plus moderne et plus polyvalent : les automates Cash Services. L’objectif est double : rationaliser les coûts et proposer des services élargis, tout en accélérant massivement leur déploiement sur le territoire.
Selon BNP Paribas, près de 7 000 sites Cash Services devraient voir le jour d’ici 2026, qu’ils se voient installés en agence ou en dehors. Le calendrier est déjà bien avancé, avec 1 000 automates attendus d’ici la fin juin 2025.
Puis 3 000 supplémentaires avant la fin de l’année. En parallèle, environ 3 000 distributeurs traditionnels doivent se voir supprimés dans les mois à venir, principalement dans les zones urbaines et périurbaines, comme l’indiquait Le Monde au printemps dernier.
Mais que proposent concrètement ces nouveaux automates ? Les Cash Services permettent non seulement de retirer des espèces, mais aussi de déposer des chèques et de l’argent liquide.
En insérant sa carte bancaire, l’utilisateur se voit de manière automatique reconnu par le système, qui affiche l’interface correspondant à son établissement. Autre avantage notable : les retraits effectués sur ces machines ne génèrent pas de frais supplémentaires.
Même hors du réseau habituel de sa banque. Reste donc désormais à savoir comment les usagers auront le droit à ces nouveaux équipements.
S’ils offrent plus de services et une logique de partage entre établissements, ils marquent aussi la disparition progressive des DAB traditionnels, auxquels certains restent attachés. Une transition qui ne manquera pas de susciter débats et nostalgie.
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