Selon une étude menée en Suède, un drone équipé d’un défibrillateur aurait la capacité d’arriver quatre fois plus vite qu’une ambulance auprès d’une personne souffrant d’un arrêt cardiaque.

Cette réactivité permettra une prise en charge rapide des patients, et de sauver des vies. Bien que la technologie des drones soit régulièrement expérimentée dans la livraison des paquets à domicile, il est devenu logique qu’elle commence à apparaître dans l’un des secteurs où on en a le plus besoin. En effet, des chercheurs suédois du Center for Resuscitation Science et du Karolinska Institutet ont établi que des drones pouvaient apporter un défibrillateur cardiaque plus rapidement qu’une ambulance.

En France, 50 000 décès prématurés chaque année suite à un arrêt cardiaque

Chaque année, en Suède, environ 10 000 personnes sont atteintes d’un arrêt cardiaque hors des hôpitaux, et seulement 500 d’entre elles y survivent. En France, la Fédération française de cardiologie estiment à 50000 le nombre de décès prématurés chaque année suite à un arrêt cardiaque. Sans prise en charge rapide, 90 % des cas sont fatals. En effet, la présence d’une personne pour délivrer les premiers secours auprès du patient est vitale, où à défaut, l’utilisation d’un défibrillateur automatique externe (DAE).

La solution du transport d’un DAE par la voie des airs a été l’objet de nombreux projets ces dernières années. On peut notamment citer le De fikopter et le «drone ambulance » de l’université de Delft au Pays-Bas. Plus récemment, des chercheurs suédois ont effectué des tests en utilisant un prototype Flypulse. L’engin, volant à 70 km/h, a été équipé d’un défibrillateur de 453 grammes, d’un GPS, d’une caméra à haute définition, et d’un logiciel de navigation automatique.

Ils ont envoyé l’appareil volant dans un rayon de 10 km de sa base, vers des sites où ont eu lieu de véritables arrêts cardiaques. Sur 18 essais, le drone a mis un temps moyen de 5 minutes et 21 secondes, contre 22 minutes pour une ambulance. Cet écart présente un gain de 16 minutes et 39 secondes, un temps cliniquement crucial qui peut faire toute la différence !

Il est certain que l’utilisation des drones va contribuer positivement à l’amélioration des secours dans les situations d’urgence. Il faudra toutefois que la réglementation évolue, afin de permettre à ces engins volants une plus grande autonomie. Si le dispositif sera testé en conditions réelles en Suède dans deux ans, en France, en attendant, la formation des particuliers aux premiers gestes de secours reste une excellente solution.