EDF : mauvaise nouvelle pour tous les Français le prix de l’électricité repart à la hausse

Les tarifs de l’électricité sont à nouveau en augmentation, et la situation risque de se détériorer davantage !

Ces dix dernières années, les Français ont connu une augmentation constante des tarifs de l’électricité, avec des hausses particulièrement alarmantes en 2022 et 2023. Entre 2012 et 2024, le prix du kilowattheure a grimpé de 55 %, passant de 0,13 euro à plus de 0,25 euro au plus fort de la crise énergétique.

Certes, 2025 a apporté son lot de changements. Mais, cette tendance à la hausse est prête à redémarrer dès cet été. Les perspectives pour 2026 s’annoncent mal, et les experts s’accordent à dire que la situation risque de s’aggraver pour les budgets des ménages français.

Vers une disparition de l’ARENH

L’Accès Régulé à l’Électricité Nucléaire Historique (ARENH) s’apprête à disparaître. Cette disparition entraînera une hausse des prix. En effet, ce dispositif essentiel, qui permet aux fournisseurs d’acquérir de l’électricité nucléaire d’EDF à un tarif régulé, prendra fin le 31 décembre 2025.

Depuis son introduction en 2011, il offre 100 TWh d’électricité nucléaire à 42 euros par mégawattheure, un tarif presque deux fois inférieur aux prix de marché actuels.

À l’heure actuelle, cette électricité à prix régulé constitue environ la moitié de l’approvisionnement en France. À partir de janvier 2026, les fournisseurs seront contraints d’acheter l’intégralité de leur électricité sur les marchés européens, où les tarifs tournent autour de 70 euros par mégawattheure. Selon l’UFC-Que Choisir, cette transition pourrait entraîner une hausse d’environ 9 % sur les factures des ménages.

Le gouvernement a annoncé la mise en place d’un nouveau système, le Versement Nucléaire Universel, pour limiter les dégâts. Ce mécanisme redistribuera une partie des bénéfices d’EDF aux consommateurs lorsque les prix grimperont.

Toutefois, les détails de cette initiative sont, pour l’heure, ambigus et son efficacité suscite des interrogations. Par ailleurs, les fournisseurs alternatifs, qui détiennent 40 % du marché, devront faire face à des coûts d’approvisionnement plus importants, qu’ils devront nécessairement répercuter sur leurs clients.

L’État se préoccupe d’EDF, pas des consommateurs

Le gouvernement annonce une redistribution partielle des profits d’EDF aux ménages. Mais, comme l’indique l’UFC-Que Choisir, en réalité, cette aide sera très restreinte. « Seule une petite fraction de la consommation des ménages sera concernée. Et la taxation des bénéfices d’EDF restera insuffisante pour compenser la flambée des prix », précise l’association de consommateurs.

Les analyses de l’UFC-Que Choisir montrent que cette réforme entraînera une hausse moyenne de 19 % pour les consommateurs. Soit jusqu’à 250 euros de plus par an pour un foyer standard. Les ménages chauffés à l’électricité et vivant dans des logements mal isolés subiront des hausses encore plus importantes.

Pour éviter un choc tarifaire en 2026, des actions urgentes doivent intervenir. L’UFC-Que Choisir dénonce depuis longtemps l’opacité des négociations autour de cette réforme entre le gouvernement et EDF. Et ce, sans la moindre concertation avec les représentants des consommateurs.

« Sans changement de cap, cette réforme entraînera inévitablement une hausse brutale des factures d’électricité. Et ce, pour des millions de foyers », dénonce l’association.

Il est encore possible d’intervenir en intégrant des mesures dans une loi spécifique ou, au plus tard, dans le projet de loi de finances pour 2026.

Les exigences de l’UFC-Que Choisir 

À ce titre, l’UFC-Que Choisir demande :

1. Une taxation plus importante des bénéfices d’EDF, bien supérieure à celle en vigueur à l’heure actuelle.

2. Une restitution totale aux consommateurs des fonds que cette taxation génère. Et ce, sous forme de réductions directes sur leurs factures.

3. La création immédiate d’une commission indépendante incluant des associations de consommateurs. Et ce, afin de réexaminer en profondeur la régulation du marché de l’électricité.

4. L’établissement d’un service public de l’électricité garantissant aux consommateurs des prix qui reflètent les coûts réels du nucléaire et de l’hydroélectricité, plutôt que des prix soumis aux variations du marché.