Pourquoi le restaurant d’Elon Musk fait-il déjà la polémique moins de quatre mois après son ouverture ?

Elon Musk a beau être un entrepreneur à succès, son restaurant, lui, l'est moins. Un scandale a éclaté quatre mois après son ouverture.

Elon Musk s’est imposé comme l’une des figures les plus marquantes de l’innovation mondiale grâce à une série de réussites qui ont profondément transformé plusieurs industries. Son restaurant, ouvert il y a quatre mois, fait déjà polémique.

Elon Musk enchaîne les succès

Le géant Elon Musk a commencé sa carrière en co-fondant Zip2, l’un des premiers services de guides en ligne pour journaux. Ce dernier a été revendu pour une somme considérable alors qu’il n’a pas encore trente ans.

Il enchaîne ensuite avec X.com, puis PayPal, qui révolutionne le paiement en ligne et s’impose rapidement comme une référence mondiale. En 2024, Musk se lance dans ce qui deviendra son plus grand pari : SpaceX.

Contre toutes les prédictions, il réussit à développer des fusées capables de revenir se poser, faisant chuter drastiquement les coûts de lancement. Et cela redonne ainsi une dynamique exceptionnelle au secteur spatial.

La société aligne aujourd’hui contrats commerciaux, missions pour la NASA et projets ambitieux comme Starship. En parallèle, il transforme l’industrie automobile avec Tesla.

Sous son impulsion, la voiture électrique n’est plus un concept marginal, mais un produit désiré, performant, associé à une vision futuriste. Tesla impose de nouveaux standards technologiques et force l’ensemble du marché à accélérer sa transition.

Avec ses entreprises, Musk a bâti un écosystème où audace, innovation et prise de risque extrême sont la règle. Cependant, son restaurant connaît un problème de taille.

Le chef de son restaurant jette l’éponge

Quatre mois à peine après son ouverture, le Tesla Diner revoit déjà sa copie, au moment même où son chef principal claque la porte. Eric Greenspan, recruté au printemps pour imaginer la carte et installer une véritable identité culinaire s’en va.

C’est ce qu’il a confié au Los Angeles Times en expliquant qu’il se retirait du projet afin de finaliser l’ouverture de Mish. Un deli juif qu’il prépare depuis plusieurs années.

Dans son message au journal, il explique que mener de front les deux établissements exigerait une attention qu’il souhaite désormais consacrer exclusivement à Mish. Un message clair, net et précis.

« Je quitte le projet Tesla Diner pour me concentrer sur l’ouverture de Mish, mon restaurant juif tant attendu. Des projets comme Mish et Tesla Diner exigent une grande concentration et une attention particulière, et je me consacre désormais entièrement à Mish ».

Son départ intervient à un moment clé : le Tesla Diner s’apprête à abandonner son modèle actuel. Jusqu’ici, l’établissement fonctionnait en self-service, avec commandes passées directement depuis l’écran central des Tesla.

Mais aussi retrait au comptoir et placement libre en salle. Le lieu restait accessible à tous, conducteurs ou non, même si l’expérience était pensée pour accompagner les temps de recharge sur les Superchargeurs voisins.

Elon Musk revoit sa stratégie

Ce fonctionnement va disparaître dès janvier. D’après des employés cités dans le rapport, Tesla adoptera une formule beaucoup plus classique. Service à table, prise de commande par des serveurs, organisation traditionnelle.

Cette transition se fera sans celui qui avait façonné l’offre culinaire et la personnalité du lieu. Cela laisse donc à Tesla la tâche de réorienter le menu sans sa figure de proue.

Cette évolution s’inscrit dans un plan plus large : Tesla envisage déjà d’exporter son concept hors de Los Angeles. Elon Musk a ainsi évoqué de futurs emplacements à Palo Alto et Austin, en parallèle des activités industrielles du groupe.

Le passage d’un modèle hybride à un restaurant standardisé pourrait servir de test pour bâtir un véritable réseau, cohérent et réplicable. Eric Greenspan avait conçu une carte truffée de clins d’œil à l’univers Tesla.

Comme ces boîtes de burgers en forme de Cybertruck, tout en s’appuyant largement sur des fournisseurs locaux. Son retrait laisse en suspens la question de la continuité de cette identité culinaire.

Le changement de format pourrait ainsi pousser Tesla à revoir certains éléments pour répondre aux exigences d’un service en salle. Plus strict en matière d’organisation, de rythme et de régularité.