Un géographe américain a retracé les grandes routes de l’Empire romain datant de l’an 125 de notre ère, sous la forme d’un plan de métro.

Pour réaliser cette carte, Sasha Trubetskoy a effectué de multiples recherches, se basant notamment sur le modèle ORBIS de Stanford, le projet Pelagios et l’Itinéraire Antonin. Les lignes sont une combinaison de routes réelles et de routes qui n’ont pas d’appellation historiquement connue, et que le cartographe a nommées librement.

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Voici la liste des routes authentiques romaines

  • La Via Appia
  • LaVia Augusta
  • La Via Aurelia
  • La Via Delapidata
  • La Via Domitia
  • La Via Egnatia
  • La Via Flaminia
  • La Via Flavia (I, II, III)
  • La Via Julia Augusta
  • La Via Lusitanorum
  • La Via Militaris
  • La Via Popilia
  • La Via Portumia
  • La Via Salaria
  • La Via Tiburtina
  • La Via Traiana
  • La Via Traiana Nova

Pour déterminer la durée d’un voyage au cœur de ce réseau, tout dépendait du moyen de transport utilisé, des moyens financiers, ainsi que de la saison. Par exemple, en été, il fallait environ deux mois pour marcher de Rome à Byzance, alors qu’à cheval, on devait compter un mois. Toutefois, aucun Romain sain d’esprit n’aurait pris la route, s’il avait eu la possibilité de voyager en mer. En effet, la voile était beaucoup moins chère et plus rapide. De Rome à Byzance, le trajet durait 25 jours en bateau et de Rome à Carthage, 4 à 5 jours.

Le plus difficile dans ce travail a été de choisir les routes et les villes à inclure et à exclure. Sasha Trubetskoy a donc préféré mettre les routes principales, ainsi que les villes avec des populations importantes ou des capitales provinciales du IIe siècle.

Sasha Trubetskoy a laissé aller son imagination pour certains itinéraires, comme :

  • La Via Claudia qui n’a jamais existé, mais se réfère à une véritable route continue construite par Claudius.
  • La Via Latina I combinée avec la Via Popilia. En réalité, la Via Popilia s’arrêtait à Capoue.
  • La Via Aquitania qui ne faisait référence qu’à la route entre Burdigala (Bordeaux) et Narbo (Narbonne).
  • La Via Aurelia qui désignait toute la route de Rome à Arelate.
  • La Via Sucinaria qui est le nom latin de la Route de l’Ambre, une route commerciale de la région baltique de l’ Italie, qui servait à transporter l’ambre comme un bien précieux.
  • La Via Hadriana qui était une véritable route en Egypte.
  • La Via Maris qui correspondait à une route commerciale ancienne, dont le nom réel a été perdu.

Les autres routes ont des noms inventés par l’auteur, qui avoue lui-même s’être retrouvé un peu confus sur l’utilisation des termes latins. Qu’importe, sa carte est très instructive, et esthétiquement irréprochable.

Source : Sashat.me