Il se pourrait bien que les moteurs dans la Formule 1 connaissent un nouvel ajustement dès l'année prochaine !
L’année prochaine arrive à grands pas et une nouvelle réglementation concernant les moteurs en Formule 1 pourrait voir le jour. Officiellement actée depuis 2022, cette réforme a pour but de replacer l’innovation au cœur de la discipline. Et ce, en respectant les enjeux environnementaux et technologiques.
Les débats autour des moteurs
Alors que les bancs d’essai tournent à plein régime et que les motoristes peinent à trouver un équilibre, un nouveau débat a vu le jour. Il concerne tout simplement la répartition de puissance entre le moteur thermique et le système électrique.
Les réunions s’enchaînent en coulisses. Il y en a d’ailleurs une qui a eu lieu il y a peu en marge du Grand Prix de Bahreïn. Durant cet entretien, les représentants de la FIA et des écuries ont mis de côté les fantasmes d’un retour aux rugissants V10.
Le cap est définitivement maintenu sur le V6 turbo hybride, avec un virage encore plus affirmé vers l’électrification. Le futur moteur devra produire 55 % de sa puissance grâce au bloc thermique et 45 % grâce au système électrique.
Un basculement significatif par rapport à la génération actuelle. Mais cette évolution suscite de vives inquiétudes. C’est notamment le cas sur le plan de la performance, mais aussi de la sécurité. Certains circuits très rapides, comme Monza ou Djeddah, poseraient un gros problème majeur.
L’inquiétude face à ces ajustements
En effet, les batteries pourraient s’épuiser beaucoup trop tôt dans les lignes droites. Cela risque alors d’entraîner des baisses de régime soudaines pour certaines monoplaces. Le risque d’avoir, dans un même peloton, des voitures en pleine charge et d’autres en gestion d’énergie inquiète.
Et pour cause, cela pourrait clairement provoquer des situations dangereuses. C’est pour cette raison qu’il faut faire preuve de prudence. Christian Horner, patron de Red Bull Racing, dont l’équipe développe son propre moteur pour la première fois, reconnaît les limites du système actuel.
En revanche, il rejette toute responsabilité dans l’idée d’un éventuel ajustement. Comme le rapportent nos confrères d’AutoHebdo, il a déclaré : « La FIA a fait ses recherches et je pense que ce qu’elle veut désespérément éviter, c’est que le Grand Prix se déroule “en roue libre” ».
« Ce qui n’est pas très bon pour le sport et très frustrant pour les pilotes. Ce n’est pas une idée sur laquelle nous avons fait pression, ni que nous avons demandé. Si la FIA le fait dans l’intérêt de notre sport, alors il faut la soutenir », a-t-il précisé.
« Tout cela est une blague »
Mercedes n’adopte pas le même discours. Toto Wolff s’oppose à toute modification de la répartition de puissance des moteurs à ce stade. Il a lâché : « La lecture de l’ordre du jour de la Commission F1 est presque aussi hilarante que certains des commentaires que je vois sur Twitter à propos de la politique américaine ».
Avant de préciser : « Je veux vraiment nous protéger et ne pas faire de longs commentaires, mais tout cela est une blague. Il y a une semaine, il y avait une réunion sur les moteurs et voilà que des choses comme ça reviennent à l’ordre du jour ».
Face à ces tensions, Frédéric Vasseur a décidé de s’exprimer. Le directeur de la Scuderia Ferrari se veut ouvert au dialogue. Il connait l’ampleur du défi qui attend les équipes et les instances dirigeantes.
Il a avoué : « Nous n’avons jamais connu un changement de règlement aussi important, car c’est la première fois que nous modifions en même temps le châssis, le moteur et le règlement sportif. C’est un défi pour les équipes et pour la FIA ».
Avant de conclure face à ce début sur les moteurs : « Nous allons discuter cette semaine et j’espère que nous trouverons un bon compromis« .