France Travail: mauvaise nouvelle pour tous les demandeurs d'emploi les contrôles vont s'intensifier

France Travail a décidé de mener la vie dure aux fraudeurs. En France, les agents multiplient les contrôles pour faire respecter la loi.

En 2025, France Travail remplace officiellement Pôle emploi, avec pour objectif de mieux accompagner les demandeurs d’emploi et de lutter plus efficacement contre le chômage. Cependant, les contrôles se voient renforcer à cause de fraudes avérées.

France Travail : des mesures ambitieuses pour aider les Français

France Travail remplace Pôle Emploi. Cette réforme ambitieuse s’inscrit dans la volonté du gouvernement de simplifier l’accès à l’emploi et de renforcer la coordination entre les différents acteurs de l’insertion professionnelle.

France Travail devient le point d’entrée unique pour toute personne sans emploi. Demandeurs d’emploi, bénéficiaires du RSA, jeunes suivis par les missions locales, personnes en situation de handicap

L’objectif se veut ainsi de proposer un accompagnement personnalisé à chaque profil, dès l’inscription. Le système met fin aux parcours fragmentés et souvent peu lisibles.

Ainsi, chaque personne inscrite signe un contrat d’engagement France Travail. Ce dernier précise ainsi ses droits, ses devoirs, les actions prévues (formations, immersions en entreprise, ateliers, etc.) et les aides mobilisables.

En contrepartie, les obligations se voient ainsi renforcées, notamment pour les bénéficiaires du RSA. Ils devront consacrer 15 à 20 heures par semaine à des activités favorisant leur retour à l’emploi.

Le non-respect de ces engagements peut entraîner des sanctions, comme une réduction temporaire des aides. Un pilotage local renforcé France Travail s’appuie sur une meilleure coordination avec les collectivités locales, les associations, les entreprises, etc.

Des sanctions pour les mauvais élèves

L’objectif se veut ainsi d’adapter les solutions aux besoins des territoires. Avec un accent mis sur les métiers en tension, les mobilités, ou encore la reconversion professionnelle.

La plateforme France Travail intègre des outils numériques avancés. Avec surtout des recommandations d’offres en temps réel grâce à l’intelligence artificielle.

L’objectif premier se veut ainsi de proposer des parcours fluides et réactifs, aussi bien pour les candidats que pour les recruteurs. Le 24 avril dernier, France Travail a publié son rapport annuel sur le contrôle de la recherche d’emploi.

Comme les années précédentes, le constat reste inchangé. Les contrôles s’intensifient, mais peu de demandeurs d’emploi sont finalement radiés.

Cependant, cette édition 2024 marque un tournant. La généralisation de la loi « plein-emploi », entrée en vigueur le 1er janvier, vient ainsi bouleverser le dispositif.

Le nombre de contrôles va fortement grimper : près d’un million prévu dès 2025, avec un objectif de 1,5 million d’ici 2027. Le nouveau système, testé dans huit régions depuis juillet 2024, sera généralisé en juin.

France Travail : les contrôles s’intensifient

Autre nouveauté, la création d’une « sanction-remobilisation ». Ce nouveau mécanisme pourra suspendre temporairement l’allocation chômage, mais avec possibilité de rétroactivité si le demandeur se conforme aux obligations.

Sa mise en œuvre dépend d’un décret attendu en juin, qui n’a donc pas encore permis son application dans les régions pilotes. Certains types de contrôles, dits de « gestion de la liste », vont disparaître.

Ils sanctionnaient automatiquement les absences à convocation, sans examiner la situation personnelle du chômeur. « Des personnes investies dans leur recherche d’emploi étaient pénalisées pour un simple oubli, souvent les plus vulnérables », déplore le responsable des parcours personnalisés chez France Travail.

Désormais, toute absence fera l’objet d’un courrier et le dossier sera examiné par une plateforme de contrôle renforcée. Avec 300 postes supplémentaires d’ici fin 2025, pour atteindre 900 agents.

L’objectif se veut ainsi d’analyser globalement la situation du demandeur, comprendre les raisons de l’absence et vérifier l’engagement réel dans la recherche d’emploi. En attendant la réforme, les résultats 2024 restent proches des années précédentes.

Au total, 610 780 contrôles ont fait l’objet d’une réalisation, soit une hausse de 16,7 % par rapport à 2023. Plus de la moitié concernaient des profils spécifiques : personnes formées ou visant un métier en tension.

Le reste résultait de tirages aléatoires (20 %) ou de signalements en agence (15 %). Parmi les contrôles clôturés, 55 % ont confirmé une recherche active, 21 % ont débouché sur une remobilisation, et 17 % sur une radiation temporaire.