« Je me fais piquer tout le temps » : la vraie raison pour laquelle les moustiques vous choisissent

C'est une réalité qui agace les personnes qui sont plus piquées par les moustiques que d'autres. Quelle est la raison ?

L’été rime souvent avec l’invasion des moustiques et leurs piqûres insupportables. Mais alors la question se pose, pourquoi des personnes sont plus susceptibles que d’autres de se faire piquer ? Et comment leur échapper ?

Le calvaire des piqûres de moustiques

Chaque été, le même scénario se répète pour des millions de personnes en France. La nuit tombe, une fraîcheur s’installe enfin après une journée de canicule. Vous vous installez pour une soirée en terrasse, espérant profiter d’un moment de tranquillité.

Soudain, ce bruit aigu et familier perce le silence. Un moustique tourne autour de vos oreilles. C’est le signe des démangeaisons à venir… Et du grattage frénétique qui gâchera votre nuit.

Le moustique tigre, qui est bien implanté dans l’hexagone, a bel et bien rallongé la période des hostilités. Sa présence ne se limite plus qu’aux mois de juillet et août, loin de là. Il débarque aussi au printemps et aux automnes plus doux.

Cette expansion préoccupante transforme une simple nuisance en un véritable enjeu de santé publique. Car il ne s’agit pas seulement de boutons disgracieux et de nuits blanches à se gratter.

Des espèces sont des vecteurs de maladies. Comme la dengue ou le chikungunya. Même si les cas autochtones restent rares en France, la vigilance s’impose. Chaque piqûre de moustique représente une petite roulette russe dont il vaudrait mieux se passer.

La réaction cutanée, ce bouton rouge qui enfle et qui démange, est en réalité une réaction allergique. Elle est provoquée par la salive que le moustique femelle injecte pour fluidifier notre sang.

Pour le corps, cette salive est un ennemi et déclenche les démangeaisons pour nous alerter. Chaque personne réagit avec une intensité différente à cette invasion. Seules les femelles moustiques ont une trompe piqueuse.

Elles ont besoin des protéines dans notre sang pour mener à bien la maturation de leurs œufs. Leur propre survie et celle de leur future progéniture en dépendent. C’est donc une question de vie ou de mort, pour elles.

Une histoire d’odeurs

Si vous avez l’impression d’être un aimant à moustiques, ce n’est pas une paranoïa. La faute revient surtout à notre odeur corporelle, un parfum complexe et unique.

Cette signature olfactive est déterminée en grande partie par le microbiote présent sur notre peau. Ce sont des billions de bactéries et de champignons microscopiques qui vivent en symbiose à la surface de notre épiderme.

Elles dégradent la sueur que nous sécrétons. Et elles libèrent des composés volatils dans l’air. Ce sont ces molécules, comme l’acide lactique ou l’ammoniac, qui forment un nuage odorant autour de nous. Les moustiques en sont friands.

Le groupe sanguin jouerait aussi un rôle non négligeable, selon des études. Les personnes de groupe sanguin O seraient ainsi des mets de choix.

Une étude japonaise de 2004 a prouvé que les personnes du groupe O avaient 85 % de risque en plus d’attirer ces moustiques. Contre seulement 45 % pour les groupes A et B.

La quantité de dioxyde de carbone que nous exhalons en respirant est aussi en lien. Plus vous expirez de CO2, plus vous êtes visible de loin dans le paysage sensoriel du moustique.

La chaleur de notre corps et notre transpiration entrent aussi en ligne de compte. Surtout après un effort physique. Un corps chaud et moite représente donc le buffet parfait pour un moustique en quête de sang.

Porter des vêtements sombres qui emmagasinent la chaleur augmente donc le risque de vous faire repérer. La bonne nouvelle, c’est qu’il est donc possible d’agir sur certains de ces facteurs pour se rendre moins attractif.

Se laver pour limiter l’accumulation des bactéries sur la peau est donc un premier geste efficace. Porter des vêtements amples et de couleur claire permet de réduire les piqûres.