La liste de tous les modèles de voitures concernés par le scandale des airbags Takata

Plusieurs modèles de voitures sont concernés par le scandale des airbags de l'équipementier japonais aujourd’hui disparu, Takata.

Plus de dix ans après les premiers signalements, le scandale des airbags Takata continue donc d’ébranler l’industrie automobile. En cause, un défaut majeur de conception qui expose encore aujourd’hui des millions de voiture à un grand danger.

Voiture : le fabricant japonais rétropédale

Si le fabricant japonais a disparu depuis 2017, les rappels sur les voitures, eux, se poursuivent sans relâche. En France, de nouvelles campagnes visent même des modèles récents, parfois accompagnées d’un ordre formel de ne plus circuler.

Le nom Takata est désormais indissociable de l’un des plus vastes rappels de l’histoire de l’automobile. À l’origine de ce scandale, le recours au nitrate d’ammonium comme agent gonflant des airbags.

Cette substance chimique se dit particulièrement instable lorsqu’elle se dit exposée à la chaleur et à l’humidité, des conditions fréquentes dans l’habitacle. Surtout dans un contexte de températures estivales de plus en plus élevées en France.

Avec le temps, cette instabilité peut donc provoquer une explosion incontrôlée de l’airbag au moment de son déclenchement. Elle a projeté des fragments métalliques à grande vitesse vers les occupants du véhicule.

Ce danger n’a rien d’hypothétique : plus de vingt personnes ont perdu la vie à travers le monde et des centaines d’autres ont été blessées par ces airbags défectueux. Pire encore, Takata aurait dissimulé la gravité du problème pendant des années.

Tout en continuant à livrer ses produits à de nombreux constructeurs. Ce n’est qu’après plusieurs accidents mortels que des rappels massifs ont fait l’objet d’organisations.

Takata dépose le bilan en 2017

En 2017, face à l’ampleur des conséquences judiciaires et financières, Takata a ainsi déposé le bilan. Depuis, les constructeurs automobiles ont repris la gestion des rappels.

La tâche est considérable. En effet, ces airbags ont ainsi fait l’objet d’une installation dans des véhicules produits entre 1995 et 2018 dans pratiquement toutes les régions du monde.

En France, les rappels se succèdent ainsi depuis plus d’une décennie. Certains concernent des modèles anciens, d’autres des voitures encore récentes.

Malgré les efforts déployés, de nombreux véhicules circulent toujours avec un airbag potentiellement dangereux. En juin 2025, l’affaire a connu un nouvel épisode dramatique après le décès d’un conducteur de Citroën C3 à Reims.

Cet accident a poussé le ministère de la Transition écologique à ordonner l’immobilisation immédiate de plus de 82 000 Citroën C3. Et DS3 produits entre 2009 et 2019 encore en circulation.

Votre voiture concernée par le scandale Takata ?

Pour aider les automobilistes à vérifier si leur voiture se veut concernée, le ministère a publié la liste officielle des modèles rappelés. Elle comprend des véhicules de nombreuses marques comme Audi, BMW, Citroën, Ford, Honda, Nissan, Toyota, Volkswagen.

Ou encore Tesla. Selon les cas, les modèles ont fait l’objet d’une production entre 1995 et 2018 et il est vivement conseillé de consulter cette liste complète disponible sur le site du ministère, notamment si votre véhicule a été importé ou commercialisé hors Europe.

Si votre voiture figure parmi les modèles rappelés, les autorités recommandent de contacter votre concessionnaire sans attendre. Si votre véhicule fait l’objet d’un ordre de non-circulation, il est impératif de ne plus le conduire.

Le remplacement des airbags se dit ainsi gratuit et entièrement pris en charge par la marque. Mais sachez donc que le scandale Takata se dit loin d’être clos.

Plus de 100 millions d’airbags défectueux auraient donc fait l’objet d’une distribution dans le monde. Et plusieurs millions de voitures pourraient encore s’en voit équipées et cette affaire hors norme devrait continuer de faire parler d’elle pendant de longues années.