Michel-Édouard Leclerc l'annonce avec tristesse, les prix alimentaires ont connu une hausse de 22 %, sans que les agriculteurs en profitent
Michel-Édouard Leclerc ne mâche jamais ses mots pour défendre la grande distribution. Il annonce une très mauvaise nouvelle à sa fidèle clientèle, car il évoque une hausse des prix qui secoue la France.
Leclerc : un franc-parler pas comme les autres
Michel-Édouard Leclerc cultive une image de patron accessible. En effet, il s’exprime sans travers, depuis des années. Il intervient ainsi dans les médias pour commenter l’actu économique. Et il en profite aussi pour défendre son modèle.
Il n’y a pas de doute, sa parole est souvent plus libre que celle de ses concurrents directs. En effet, il est comme une voix, parfois contestée, pour expliquer les mécanismes de la grande distrib’.
Son franc-parler détonne dans un secteur souvent très discret sur ses pratiques. Eh oui ! Il utilise cette notoriété pour peser dans les débats publics. Cette stratégie de com’ lui permet de s’adresser aux clients.
Le patron de Leclerc ne craint pas la polémique. Au contraire ! Il n’hésite pas à nommer les acteurs qu’il estime responsables. Cette posture lui attire autant de sympathie que de critiques. Elle participe à forger son image de dirigeant atypique.
Par exemple, il explique souvent la raison des hausses de prix pour éviter que son enseigne ne soit montrée du doigt. Son but est clair, il s’agit alors de démontrer que la grande distrib’ n’est pas la bénéficiaire.
Ainsi, chaque prise de parole est une tentative de rééquilibrer le débat. Il tente donc de déplacer la colère des clients vers d’autres maillons de la chaîne. Sa dernière intervention en est l’illustration parfaite.
Le patron de Leclerc vient ainsi d’annoncer une nouvelle chiffrée alarmante. Selon lui, les prix alimentaires ont subi une hausse brutale de 22%. Ce bond est choquant ! Il interroge ainsi sur la répartition de la valeur.
Une hausse des prix qui ne profite pas aux agriculteurs
Pourtant, cette hausse des tarifs en caisse ne se traduirait pas par une meilleure rémunération des producteurs. Michel-Édouard Leclerc affirme que les agriculteurs ne voient pas les fruits de cette augmentation.
« Les prix de l’alimentaire ont augmenté ces trois dernières années de 22 %. Ce ne sont pas les agriculteurs qui en ont profité », disait-il dans les colonnes du quotidien Ouest-France, le 21 septembre dernier.
Il ajoute que les parlementaires ne s’occupent pas assez de ce sujet alors que « les Français font de la défense du pouvoir d’achat leur premier sujet de préoccupation ». Avant d’ajouter : « Mes collègues et moi n’avons pas de complexe à y consacrer notre vie. »
Le boss de Leclerc tient à apporter tout son soutien aux producteurs locaux. Et ce, avec « 18 000 accords de production ». À cela s’ajoutent des négociations en cas de difficulté. Ainsi qu’un affichage de la traçabilité avec un « origine score » sur les MDD.
« À chaque fois qu’on peut ne pas importer, je préfère acheter français », dit-t-il. Cette situation crée une tension insoutenable pour toute la filière agricole française.
Les éleveurs et les cultivateurs se sentent pris en étau entre des coûts qui grimpent et des revenus qui stagnent. Leclerc se présente donc en allié des agriculteurs.
Le discours de Michel-Édouard Leclerc ne peut qu’apaiser la situation. Encore une fois, la firme se présente en rempart contre des hausses assez importantes.
Une chose est sûre, si l’annonce d’une hausse de 22% est un choc, son explication l’est tout autant. Elle révèle les tensions et les déséquilibres profonds qui traversent le monde agricole et alimentaire.