Le LEP fait partie des épargnes que les Français privilégient. D'ailleurs, il existe une manière de faire fructifier ses rendements.
En 2025, le Livret d’Épargne Populaire (LEP) reste l’un des placements les plus avantageux en France, réservé aux foyers modestes. D’ailleurs, il existe un moyen de faire fructifier vos rendements chaque année.
LEP : un taux d’intérêt qui ne bouge pas
En France, le taux d’intérêt du LEP est fixé à 5 % net d’impôts, bien au-dessus de l’inflation et du Livret A. Accessible sous conditions de revenus (21 393 € maximum pour une personne seule), il vise à protéger le pouvoir d’achat des épargnants les plus fragiles.
Son plafond est de 10 000 euros, hors intérêts capitalisés. Plus de 10 millions de Français y ont désormais droit, mais beaucoup ignorent encore leur éligibilité.
Le gouvernement a simplifié l’ouverture. En effet, les banques peuvent vérifier directement votre statut fiscal et en période de forte inflation ou d’incertitude économique, le LEP s’impose comme un placement sûr, liquide et rémunérateur.
D’ailleurs, les épargnants vont devoir faire face à une baisse notable du rendement de leurs livrets réglementés à compter du 1er août. Le taux du Livret A et du LDDS passera de 2,4 % à 1,7 % net d’impôt.
Tandis que celui du LEP reculera de 3,5 % à 2,7 %. Une décision officiellement actée par le gouvernement, sur proposition de la Banque de France.
Cette diminution n’est évidemment pas une bonne nouvelle pour les ménages souhaitant sécuriser leurs liquidités. Et ce, même si les livrets d’épargne réglementés restent, malgré tout, des refuges efficaces pour contrer les effets de l’inflation.
Certaines banques proposent des solutions alternatives
Dans ce contexte, certaines banques tentent de se démarquer avec des offres plus attractives. Elles proposent ainsi des taux bonifiés ou des rendements boostés sur une durée limitée.
De quoi capter l’attention des épargnants à la recherche de meilleures performances. Au-delà des taux affichés, optimiser la gestion de son épargne passe aussi par quelques réflexes simples.
Il est par exemple déconseillé de laisser dormir une trop grande partie de son argent sur un compte courant. Celui-ci ne doit servir qu’à couvrir les dépenses courantes.
Le reste a tout intérêt à se voir placé sur un support rémunéré, même modérément. Autre point crucial : bien comprendre comment se voient calculés les intérêts du LEP, par exemple.
Sur les livrets réglementés, mais aussi sur la plupart des livrets bancaires classiques, les intérêts sont déterminés selon la règle des quinzaines. Cette méthode, propre à la France, signifie que chaque versement ou retrait est associé à une date dite de valeur.
Le calcul ne commence à courir qu’à partir du 1er ou du 16 du mois, selon le moment où la transaction a eu lieu. Un versement effectué entre le 1er et le 15 ne génère des intérêts qu’à compter du 16.
Tandis qu’un dépôt réalisé après le 15 ne commencera à rapporter qu’à partir du 1er du mois suivant. Côté retraits, c’est le schéma inverse : un retrait entre le 1er et le 15 stoppe la production d’intérêts. Et un retrait effectué après le 16 y met fin au 16 du mois.
LEP : une alternative pour ne pas perdre d’argent
Cette règle, loin d’être favorable aux épargnants d’un LEP peut entraîner des pertes non négligeables. Contrairement à d’autres pays où les intérêts se voient calculés au jour le jour et versés en fin de mois, la France applique une méthode beaucoup moins avantageuse.
Conséquence directe : tout virement d’un livret à un autre se traduit par la perte d’une quinzaine d’intérêts. Cela représente environ 1/24e du rendement annuel sur la somme concernée.
Et ce, même si les deux livrets appartiennent à la même banque. Puisque la réglementation interdit les transferts directs de livret à livret.
L’argent doit obligatoirement transiter par un compte courant, ce qui occasionne mécaniquement une interruption de la rémunération. Il existe toutefois une manière de limiter la casse.
Lorsqu’un virement se dit nécessaire pour éviter un découvert en fin de mois, il se veut recommandé de synchroniser l’opération avec les dates de valeur. Retirer après le 15 ou le 30, et déposer avant le 1er ou le 16, permet de préserver une quinzaine d’intérêts.
Par exemple, un retrait mal calé de 1 000 euros sur un Livret A à 2,5 % peut vous coûter plus d’un euro. Pour ceux qui recherchent plus de flexibilité, certaines néobanques et banques en ligne proposent désormais des comptes rémunérés calculés au jour le jour.