Quelles sont les caractéristiques de la voiture moyenne des Français ?

C’est à cette question que l’Argus a répondu dans le résultat de son étude. Il se base sur 250 modèles, en se basant sur plusieurs critères : dimensions, poids, cylindrée, puissance, consommation, prix… D’après ce bimensuel, qui est connu depuis 1927 comme une référence dans la transaction automobile, en 2017 la voiture française moyenne est plus polluante et surtout plus gourmande. Contradictoirement, elle est bien plus chère, car en 2016 le prix moyen est de 25.828 €, l’année dernière ce chiffre a augmenté de 3,4 % soit 26 717 €. Un nouveau record a été battu.

Depuis 1953, l’argus propose un portrait de la Voiture moyenne en France. Il montre le goût des automobilistes, les comportements des entreprises et la situation économique. Les experts d’Argus ont étudié minutieusement tous les indicateurs notamment la puissance, le prix, les émissions de C02 et la consommation. Sur le CO2 et la consommation, une régression a été relevée pour 2017.

Pour ce qui est du prix, les français affichent un nouveau record, ainsi le renchérissement datant de 2008 se poursuit. À cette époque le tarif est passé à 18 962 € à cause de la crise économique et les problèmes bancaires. En 2017, l’augmentation constatée est de 889 € par rapport à 2016. Sur les 9 années, cette augmentation est passée à 32,4 %. Ce chiffre dépasse l’inflation générale qui est fixée à 11 % sur cette période.

Du côté du haut de gamme la situation est bien meilleure avec des prix moyens qui grimpent. Il occupe désormais 19 % de part de marché en 2017. Les véhicules de plus de 35.000 € ont connu une progression de 3 points par rapport à 2016.

Cette croissance est l’effet de la reprise économique. Il s’agit aussi de la traduction de l’amélioration du pouvoir d’achat des consommateurs et surtout de leurs besoins d’avoir des véhicules plus solides, sécuritaires. Pour répondre à cette demande,  les constructeurs proposent des gammes élargies de SUV. En 2017, ce type de carrosserie occupait un tiers du marché des véhicules neufs en France, soit 681 000 unités immatriculées.

L’industrie de l’automobile profite de cette situation confortable pour accroître le prix de vente et les marges avec ces modèles ayant l’apparence d’un 4×4, mais qui sont construites sur des plateformes classiques de berlines. Mais un problème persiste et n’est pas prêt à disparaître : poids supplémentaire et dégradation aérodynamique. Les industries de l’automobile ne semblent pas trouver un mode de compensation. La hausse de la consommation reprend depuis 2008, avec une valeur référence de 4,6 litres aux 100km, soit 2,2 % de plus qu’en 2016.

Cette évolution est constatée également du côté des émissions de C02 avec un rapport de 111 grammes de CO2 par kilomètre contre 109 grammes en 2016, soit une augmentation de +1,8 %. Mais ces chiffres sont à considérer avec modération, car l’essence fait son retour et devance le diesel qui n’occupe plus que 47 % des immatriculations neuves l’an dernier contre 52 % en 2016.

Toutefois, la courbe des émissions de CO2 et de consommation de la voiture moyenne sera en hausse prochainement et dans les années à venir, toujours selon l’Argus à moins que le marché du SUV connaisse une hausse ou que les constructeurs trouvent un bon compromis sur le problème du poids de ces carrosseries en optant pour un véhicule hybride, ou encore des matériaux plus légers et d’autres solutions plus efficaces.

Consommation et rejet de CO2 de la voiture moyenne

L’évolution du prix de la voiture française