Les huiles de cuisson représentent-elles un danger pour la santé ? Certaines favoriseraient le développement du cancer du sein
La cuisine quotidienne pourrait receler un danger insoupçonné dans nos placards. Car les huiles de cuisson ont bel et bien un impact sur notre santé. Elles pourraient même être à l’origine du cancer du sein.
À chaque huile de cuisson son risque
L’utilisation des huiles végétales est devenue un réflexe dans nos cuisines modernes. Pourtant, toutes ne se valent pas face à la chaleur des poêles. Certaines supportent mal les hautes températures et deviennent instables.
Elles peuvent alors libérer des composés néfastes pour l’organisme. L’acide linoléique est très dangereux. Eh oui ! Cet oméga-6 est pointé du doigt par les scientifiques. Il se trouve en abondance dans l’huile de tournesol ou de maïs.
Ces huiles de cuisson sont pourtant très présentes dans les plats industriels. Leur conso’ excessive crée un déséquilibre avec les oméga-3. Cet équilibre est pourtant crucial pour une bonne santé du coeur. Il faut donc apprendre à regarder les étiquettes.
Privilégier l’huile d’olive ou de colza pour la cuisson est déjà un bon début. La modération reste la clé pour une alimentation saine. Notre santé se joue aussi dans le choix de nos matières grasses.
De récentes études ont jeté un froid dans le monde des huiles de cuisson. Elles établissent une corrélation entre acide linoléique et le cancer du sein. Ce dernier est le plus fréquent chez la femme.
Le Dr Philippe Pouillart, docteur et chef cuisinier, en a dit plus sur le sujet. D’abord, il explique que les huiles de cuisson peuvent influencer le risque du cancer du sein. « Oui, et cela ne fait plus de doute aujourd’hui ».
« Des régimes, comme la diète, sont associés à un risque plus faible de développer un cancer. Tandis qu’une alimentation riche en graisses, en alcool ou en produits ultra-transformés est plus susceptible d’augmenter les risques ».
Une étude de mars 2025 dans la revue Science évoque le rôle des acides gras dans le développement du cancer. Ils peuvent développer un cancer du sein triple négatif, très agressif et difficile à traiter.
Vers une cuisine plus raisonnée
L’acide linoléique en lui-même n’est pas dangereux. Mais son excès, avec un manque d’oméga-3, peut le devenir. « Le problème n’est pas tant sa présence, mais son excès », dit le Dr Pouillart.
Avant d’ajouter : « Dans nos sociétés occidentales, l’alimentation moderne est souvent déséquilibrée. Elle contient de grandes quantités d’oméga-6 et trop peu d’oméga-3″.
« Ce sont des acides gras connus pour leurs effets anti-inflammatoires. Ce déséquilibre favorise l’inflammation. C’est un terrain propice au développement de maladies cardiovasculaires. Puis des troubles métaboliques. Et des cancers ».
Pire encore ! Car un excès d’oméga-6 pourrait rendre les cancers de la prostate plus agressifs. Il en est de même pour les cancers digestifs. Surtout au niveau du côlon et du foie. Face à ces infos, il est tentant de vider ces huiles de cuisson.
La prudence et la mesure doivent guider nos actions. L’huile d’olive extra vierge est donc une alliée de choix pour la cuisson douce. Sa richesse en acide oléique la rend bien plus stable que d’autres.
L’huile de colza, riche en oméga-3, est parfaite pour les assaisonnements. Il faut donc bannir l’idée de réutiliser une huile qui a déjà cuit. Les processus de dégradation sont alors amplifiés à chaque chauffage.
Diversifiez aussi les sources de gras. Intégrer des noix, des amandes ou des poissons gras est donc excellent. Cela permet donc de contrebalancer les effets des oméga-6.