Les chiens et chats auraient un impact sur la biodiversité et le climat. Des chercheurs alertent sur leur rôle sur l'environnement
Le bonheur d’avoir un animal de compagnie à la maison est une évidence pour des millions de Français. Pourtant, une étude révèle l’impact des chiens et chats sur l’environnement.
Chiens et chats : des membres de la famille à part entière
Chiens et chats partagent nos joies, nos peines et nos canapés sans jamais nous juger. Ils sont bien plus que de simples animaux domestiques dans nos foyers. Ils offrent une présence réconfortante. Et une affection au quotidien.
Les ronronnements d’un chat apaisent les angoisses après une longue journée de travail. Les jeux et les balades avec un chien renforcent les liens et incitent à sortir davantage. Cette complicité unique profite donc au moral de leurs propriétaires.
Les enfants apprennent ainsi la responsabilité et le respect des êtres vivants. C’est donc une source de joie et de tendresse. Oui mais voilà… Cette relation idyllique avec les chiens et chats cache une face beaucoup plus sombre.
L’empreinte écolo de nos chiens et chats est en effet loin d’être négligeable. Derrière ce bonheur se cache une réalité bien moins réjouissante.
L’alimentation des chiens et chats est le premier poste de pollution. La nourriture est riche en protéines animales. Elle a un coût colossal sur Dame Nature. François Gemenne, chercheur et membre du GIEC, en a dit plus.
« Les chats sont une catastrophe pour la biodiversité. Les chiens aussi pour le climat. » Ni une ni deux, la SPA a tout de suite réagi avec un message virulent sur X : « Personne n’avait encore osé culpabiliser les amis des animaux. C’est fait ! »
Mais d’où vient cette idée ? Selon une étude de 2013 dans Nature Communications, les chats tuent chaque année entre 1 et 4 milliards d’oiseaux aux USA. Ils tuent aussi jusqu’à 22 milliards de petits mammifères.
Et ce n’est pas tout ! Car selon une autre étude franco-belge de 2019, il y a une hausse d’au moins 50 % de la mortalité des oiseaux de jardin entre 2000 et 2015. Cela entre en concordance avec la hausse du nombre de chats domestiques.
Des prédateurs redoutables pour la biodiversité
« La mortalité liée aux chats est l’une des plus grandes causes de mort observées. Elle est de la même ampleur que les morts d’oiseaux à cause des collisions avec des fenêtres« , disent les chercheurs.
Pour le Muséum national d’histoire naturelle, les chats sont bel et bien des nuisibles, mais avec une nuance. « Le chat n’est pas le responsable direct du déclin des oiseaux communs. »
« Leur raréfaction tient avant tout à la disparition des insectes et la perte d’habitat. Le chat représente toutefois une pression supplémentaire importante sur une population fragilisée. »
Et qu’en est-il des chiens ? Selon une étude néo-zélandaise, un chien de taille moyenne pollue plus qu’un SUV roulant 10 000 km par an. Et ce, en raison de sa conso de viande. « Beaucoup de personnes s’inquiètent du fait d’avoir un SUV. »
« Mais ils ne s’inquiètent pas d’avoir un berger allemand. Ce que nous disons dans ce livre, c’est que, peut-être, ils devraient aussi s’en inquiéter parce que l’impact est comparable« , disent les auteurs Brenda et Robert Vale.
Selon Europe1, une étude américaine de 2017, publiée dans PlosOne, estimait que les chiens et chats américains représentaient 25 % à 30 % de l’impact environnemental de la conso’ de viande aux USA. Soit 64 millions de tonnes de CO2 par an.
Ce qui est l’équivalent de 13,6 millions de voitures. La production de croquettes pour chiens nécessite des surfaces agricoles immenses. L’élevage intensif destiné à leur alimentation génère d’importantes émissions de gaz à effet de serre.
L’impact climatique des chiens et chats est donc une question urgente. Il devient impossible de l’ignorer face à l’urgence climatique actuelle.