Livret A et PEL: les taux baissent encore début 2026, loin des 3 % de 2023

Livret A en baisse début 2026, PEL aussi. Anticipez vos intérêts et optimisez votre matelas avant le 1er février sans sacrifier la liquidité.

Le signal est clair pour les épargnants : le Livret A va quitter le palier des 3 % atteints en 2023. La décision finale interviendra d’ici au 1er février 2026, avec une baisse attendue qui pèsera sur le rendement de la trésorerie des ménages.

Ce qui change d’ici février 2026

Après une longue période de gel, le taux réglementé sera recalculé selon la formule habituelle, basée sur l’inflation et les taux monétaires. Le ministère de l’Économie tranchera, sur proposition de la Banque de France, avant le 1er février 2026. Le Livret A restera net d’impôts et de prélèvements sociaux, ce qui compte dans la comparaison. Cependant, la baisse du taux affiché réduira mécaniquement les intérêts crédités en fin d’année.

Les projections publiques évoquent une fourchette autour de 1,5 % à 2 %, selon l’évolution de l’inflation récente et des marchés. La règle prévoit un arrondi au dixième et permet un ajustement ministériel en cas de circonstances particulières. Ainsi, un choix de stabilité relative est possible si la conjoncture se trouble. Le Livret A pourrait donc atterrir sur un niveau intermédiaire, sans revenir vers les pics de 2023.

Concrètement, un épargnant avec 10 000 € placés verrait son gain annuel diminuer si le taux passe de 3 % à environ 2 %. Par conséquent, la différence atteindrait près de 100 € sur un an, hors effet des intérêts composés. Ce n’est pas neutre pour un budget familial. Le Livret A conservera toutefois sa sécurité et sa liquidité immédiate.

« Face à la baisse des taux, les ménages cherchent un cap simple et des repères fiables pour protéger leur épargne de précaution. »

Conséquences pratiques pour votre épargne de précaution

Le premier réflexe reste de définir le bon niveau de matelas de sécurité. Trois à six mois de dépenses courantes suffisent souvent, car la liquidité prime. Ainsi, le Livret A garde sa place pour l’urgence, malgré le recul de rémunération. Au-delà, d’autres enveloppes peuvent prendre le relais.

Le LEP, pour les foyers éligibles, demeure plus rémunérateur et protège mieux contre l’inflation. Pensez à vérifier vos droits auprès de votre banque, car le plafond et le taux y sont spécifiques. En revanche, un PEL sert un objectif différent, avec une épargne bloquée et un taux figé à l’ouverture. Mieux vaut garder le Livret A pour les besoins à court terme, puis diversifier prudemment.

  • Notez la date clé du 1er février 2026 dans votre agenda.
  • Simulez vos intérêts avec un taux à 2 % et à 1,5 %.
  • Vérifiez votre éligibilité au LEP pour doper le rendement.
  • Ajustez votre matelas de sécurité à 3–6 mois de dépenses.
  • Segmentez l’épargne: urgence, projets à 2–3 ans, puis long terme.

Qu’attendre pour le PEL et les autres produits réglementés

Le mouvement de détente des taux touche l’ensemble du paysage de l’épargne réglementée. Les nouveaux PEL ouverts en 2025 devraient afficher un rendement plus bas que l’an passé, d’après les signaux de marché. Néanmoins, leur taux reste fixé à l’ouverture, ce qui fige l’effort d’épargne dans la durée. Pour l’épargne de disponibilité immédiate, le Livret A demeure l’outil central.

Le PEL a une vocation logement et un horizon plus long, avec une rémunération brutée et imposée (PFU pour les plans récents). De plus, sa prime d’épargne ou ses droits à prêt dépendent de règles spécifiques. En cas de projet immobilier, une ouverture avant un nouveau recalibrage peut avoir du sens. Sinon, un report peut être pertinent si la trajectoire des taux reste incertaine par rapport au Livret A.

Pour le CEL et autres produits encadrés, la baisse des taux directeurs se répercute progressivement. Les arbitrages se font alors sur trois critères simples: liquidité, fiscalité et horizon. Aussi, une cartographie claire de vos objectifs aide à choisir la meilleure enveloppe. L’idée est d’éviter les doublons et d’affecter chaque euro à un usage précis.

Pourquoi les taux baissent : inflation et marché monétaire

La formule de calcul combine l’inflation récente et les taux interbancaires de court terme. Lorsque les prix ralentissent et que le marché monétaire recule, les produits réglementés suivent. C’est ce qui explique le reflux attendu début 2026. Le Livret A reflète ainsi, avec un décalage, la santé économique du moment.

La Banque de France propose un taux théorique, puis Bercy peut l’ajuster. Ce mécanisme apporte de la flexibilité en période de volatilité. Néanmoins, la priorité reste la stabilité et la protection du pouvoir d’achat. C’est la raison pour laquelle le Livret A a été gelé plus longtemps en 2023–2024.

Que faire maintenant : plan d’action simple sur 90 jours

Dès maintenant, faites l’inventaire de vos comptes et classez vos objectifs. Ensuite, fixez un seuil de sécurité clair pour éviter les allers-retours inutiles. Par conséquent, alimentez votre matelas en priorité, via virements programmés. Le Livret A sert ici de base, car l’argent reste disponible.

À la mi-janvier, refaites une simulation avec les scénarios 1,5 % et 2 %. Mettez par écrit vos arbitrages, afin de décider vite une fois l’annonce publiée. Aussi, préparez un virement vers une enveloppe complémentaire si votre matelas dépasse le besoin. Cela évite de laisser dormir un surplus au rendement du Livret A.

Après le 1er février 2026, appliquez le plan sans précipitation. Quelques jours ne changent rien aux intérêts annuels, mais une décision claire, si. Néanmoins, gardez une marge de manœuvre au cas où l’inflation surprendrait. La discipline mensuelle comptera plus que le niveau exact du taux.